NICE MOUSTIQUE TIGRE CHIKUNGUNYA — Notre article d’hier sur le Chikungunya a provoqué, outre quantité de visites sur notre site, un certain nombre d’interrogations. Nous ne pourrons répondre à toutes et vous rappelons que le Conseil Général 06 a mis en place un numéro vert, que le site de l’institut de veille sanitaire (InVS) propose un dossier bien fait sur le «Chik».
Le Chikungunya est un arbovirus, le moustique vecteur de la maladie s’appelle Aedes albopictus. Le «Tigré» de son nom commun, car il est joliment zébré noir et blanc, est «urbain» et diurne ; il pique en début ou en fin de journée. Assez casanier il reste dans les parages de l’endroit où il s’est installé. Coupelle de pot de fleurs, seaux, conteneur, jouet d’enfant, tout récipient resté dehors dans lequel stagne un peu d’eau est propice à son installation et peut devenir un gîte larvaire.
L'insecte ne naît pas avec le virus, il le contracte sur un homme avant de l’inoculer à un autre. Une personne piquée ne contracte pas forcément le chikungunya, elle peut, rarement, demeurer un porteur sain. Cependant, toujours par l’intermédiaire de l’insecte, durant la période de « virémie » qui dure de cinq à sept jours, elle pourra transmettre la maladie à tout son entourage.
Le Chikungunya est une maladie virale qui provoque des diarrhées, des vomissements, des fortes fièvres, de violents maux de tête, des éruptions cutanées et des douleurs musculaires et articulaires particulièrement invalidantes et pénibles.
En lisant ce bref résumé on se rend compte que sur la Côte d’Azur, il faudrait qu’un certain nombre de personnes «chikungunyés», comme on dit à la Réunion, soient piquées par une armée de Tigrés, pour qu’une épidémie se déclenche. S'il n’est pas grand, le risque n’est pas inexistant. Des voyageurs peuvent ramener la maladie et, si le moustique tigre se multiplie sur notre littoral, ils transmettront le «chik» à nos populations.
En avril débute la période de ponte il faudra communautairement veiller à faire disparaître les lieux propices à l’installation de gîtes larvaires ou les traiter avec un larvicide biologique.Les personnes atteintes seront repérées puisque par décret fin mars le chikungunya et la dengue seront classés maladies à déclaration obligatoire.
Il faut rappeler qu’à la Réunion, qui par beaucoup de côtés nous ressemble, sur une population totale de 780 000 habitants largement plus de 200 000 cas ont été constatés et que les dégâts sur l’industrie touristique de ce département sont considérables.
Il n’est pas nécessaire de faire un dessin pour comprendre le sérieux avec lequel il faudrait appliquer les mesures préventives décidées.
Le « numéro moustique » 0800 740 606 du Conseil Général des Alpes Maritimes.
Institut de veille sanitaire http://invs.sante.fr/surveillance/chikungunya/default.htm

Devant les différents services de l'État, les professionnels de santé et les élus, Xavier Bertrand a présenté un plan anti-dissémination qui repose sur quatre axes : la surveillance entomologique et humaine, la lutte contre le moustique, l'information du grand public et des professionnels de santé et la recherche. Le conseil général 06 et l'État vont mettre en place une campagne de communication et d'éducation grand public. L’information des voyageurs de l'Océan indien et des Caraïbes sera renforcée au départ et à l’arrivée de l’aéroport Nice Côte d’Azur.Par décret, le chikungunya et la dengue seront classés, fin mars 2006, maladies à déclaration obligatoire. Le préfet des Alpes Maritimes écrira un plan d'action local, en lien avec les collectivités et le Conseil Général pour renforcer la lutte contre les moustiques et édicter les mesures réglementaires imposant le traitement systématique des larves de moustiques dans les centres de stockage de pneus et d’importations de plantes coupées tropicales.Le but est d’anticiper sur l'éclosion saisonnière des larves de moustiques.
Selon René Le Berre, entomologiste de renommée internationale, la lutte contre aedes albopictus prendra des années. Il préconise de travailler sérieusement sur le fond, hors des effets d’annonce, de détruire tous les sites susceptibles de constituer des gîtes pour les larves, les eaux stagnantes, les vieux pneus, les bouteilles vides et traiter d’une manière ciblée les gîtes larvaires naturels avec le moins d'insecticide possible.Le déluge d’insecticides en tous genres déversé sur l'Ile de la Réunion serait inutile. À l'issue de sa visite dans notre département, Xavier Bertrand a indiqué : « ce que nous entreprenons à Nice, nous le ferons à chaque fois que le territoire national sera concerné par un risque sanitaire lié aux maladies émergentes ou ré-émergentes. » Le ministre de la santé souhaite mettre en place un système de vigilance renforcée et pérenne et lancer des recherches pour mieux connaître la maladie et le vecteur et donc mieux combattre la maladie et le moustique.
Le Premier ministre a décidé de consacrer 9M€ fin février pour lancer immédiatement la recherche contre le chikungunya.
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