FOOTBALL NICE MONACO - Ce soir Nice, demain Monaco, nos deux équipes azuréennes vont essayer d’entrebâiller les portes scintillantes de l'Europe en se qualifiant pour les demi finales de la Coupe de la Ligue.
Si la plus récente des coupes de football n’est pas un trophée bien glorieux, en terme d’efficacité elle est le chemin le plus court pour les lucratives soirées européennes.
L’OGC Nice de Fréderic Antonetti mise tout sur cette compétition depuis belle lurette, au point de faire des impasses discutables lors de certaines rencontres, comme le 32e de finale de la Coupe de France (0-3) à Brest.
Le Bordeaux de Laslande, qui a pris la désagréable habitude de venir sur notre Riviera en voyage d’agréments, a plutôt le problème inversé puisque encore parfaitement en course pour toutes les opportunité européennes, championnat, coupe de France et ligue. Aux tours précédents les girondins ont éliminé Marseille (1-0) et Nantes à Nantes(3-1), en championnat ils restent sur deux victoires contre leurs rivaux directs pour la place de dauphin du roi Lyon, Auxerre (1-0) et Monaco à Monaco (1-0). Meilleure défense du championnat, ils ne sont pas joyeux à voir, mais Ricardo n’en a cure après l’horrible fin de saison dernière qui failli les voir quitter l’élite.
C’est donc une équipe en pleine confiance que les aiglons vont affronter au Ray, dont on espère que les plombs résisteront mieux que lors de la dernière confrontation. On espère aussi que le Gym résistera mieux que lors de cette précédente rencontre où des girondins largement prenables repartirent quand même avec les trois points dans leur besace.
Leur entame de match avait été plus que poussive et ils n’avait pris en main le match, par défaut, car les nôtres leur avaient abandonné en première période des pans entiers de terrain à cause d'un placement abracadabrantesque de nos lignes, auquel s’était rajouté en deuxième mi temps, l’ouverture d'un couloir, style aérien, dans lequel un gros porteur comme Laslande n’avait plus eu qu’à s’engouffrer et délivrer sa lourde frappe de mule. Car ce n’est pas lui manquer de respect à Laslande, 121 buts s’il vous plait, de dire que maintenant pour marquer il lui faut du temps et de la place. Et bien comme on sait recevoir à Nice, quoi qu’on en dise, on lui avait offert le temps, et la place. Et le gain du match donc, puisque après ce plaisant présent la solide équipe de Bordeaux n’eut plus qu’à regarder nos aiglons s’époumoner à voleter, chacun dans son coin de cage, sans être capable de bâtir la moindre action collective.
Pas bon ce souvenir !
Alors qu’est ce qui peut nous rendre optimiste. D’abord sous forme de boutade, ils sont lourds ces bordelais ! Le Brésilien Denilson qui n’avait rien montré, depuis son arrivée sous le maillot marine et blanc, marque enfin son premier but contre Monaco, ses partenaires sont fous de joie, ils le congratulent, l’étreignent et le blessent aux côtes. Il ne sera pas là ce soir !
La véritable raison d’espérer est Marama Vahirua dont on attend beaucoup depuis qu’Antonetti a compris que pour gagner des matches il faut marquer des buts et pour cela créer du jeu. Il n’y avait pas grand monde dans l’effectif niçois capable d’endosser le rôle d’un numéro dix, catalyseur d’actions surprenantes et explosives dans la zone des 25 mètres adverses, à part notre pagayeur Tahitien. Opportunité offerte et aussitôt saisie pour le plus grand plaisir de l’intéressé, semble-t-il, et le nôtre. Certes, tout n’est pas encore parfait, mais la seule idée de monter au Ray, en espérant voir une action comme le retourné de la 20e journée contre Toulouse, est une embellie en ces temps de disette pour les amateurs de football, car il n’est pas vrai de dire que seule la victoire est jolie, ma femme aussi est jolie.
Monaco, qui a remporté cette épreuve en 2003, doit aussi penser que la Coupe de la Ligue est la voie princière pour retrouver l'Europe. Sa rencontre contre Toulouse, ne s’annonce pourtant pas sous d’heureux auspices car le TFC revanchard joue à domicile, fort de sa victoire contre le PSG et reposé, puisque son dernier match à Saint-Étienne fut reporté, terrain gelé.
L’ASM devra être dans le même état d’esprit qu’à Prague. Mais l’équipe, considérablement renouvelée, pourra-t-elle surmonter les tiraillements internes de plus en plus publiquement exposés ?
Les départs de Patrice Evra et d’Emmanuel Adebayor, les déclarations du double mètre Togolais à propos du clan des Italiens Guidolin, Marco Di Vaio et Christian Vieri, la mauvaise humeur affichée par Maicon, etc, tout laisse à penser que Francesco Guidolin, le tacticien transalpin, a consommé son état de grâce.
Pourra-t-il maîtriser un attelage qui s’emballe. Suspens suspense.
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