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Cette gare était la tête de ligne niçoise de la Compagnie des Chemins de fer du Sud de la France (SF), qui créa et exploita les lignes Nice-Digne et Nice-Draguignan-Meyrargues, avant de devenir en 1925, plus modestement, la Compagnie des Chemins de fer de la Provence (CP).
Les travaux, commencés en 1890, durèrent deux ans et dès 1892 les premiers trains quittèrent Nice en direction de Grasse et de Puget-Théniers. La jonction de Puget vers Annot, Saint-André-des-Alpes et Digne allait cependant encore se faire attendre jusqu'en 1911.

Porte d'entrée niçoise d'un vaste réseau de 350 km conduisant vers la Haute-Provence et le Dauphiné d'une part, le Haut-Var et le bassin de la Durance d'autre part, la gare du Sud est un bâtiment monumental, œuvre de Prosper Bobin. Alliant le sens de l'élégance et à celui de l'économie, cet architecte a conçu un ensemble néo-classique harmonieux, malgré ses imposantes dimensions, en réutilisant pour "marquise" la toiture du pavillon de Russie et de Hongrie à l'exposition universelle de Nice en 1889.

Au fil des années, les installations s'étendirent. Deux raccordements permettaient l'échange avec les autres réseaux niçois : les Tramways de Nice et du Littoral (TNL) et le Paris-Lyon-Méditerranée (PLM). La gare du Sud devint ainsi un centre d'échanges complexes, par lequel le charbon du Pays de Galles, débarqué au port de Nice, était conduit en tramway puis en train jusqu'à la centrale thermique de Lingostière, croisant les moutons des Basses-Alpes, les carrelages de Salernes, le bois de la Tinée, le lait de la Vésubie et les blettes de la plaine du Var qui arrivaient sur le marché niçois…

Après la dernière guerre, où la ligne du Sud joua un rôle primordial dans le ravitaillement de la ville, ces trafics disparurent l'un après l'autre et la ligne de Meyrargues ne se releva pas des destructions subies. Pour certains spéculateurs et politiciens à courte vue, c'en était fini de Nice-Digne… Et pourtant, grâce à l'appui de toute une population et fort de nouveaux atouts, le tourisme et la desserte de la banlieue niçoise, le Chemin de fer de Provence est entré dans le XXIe siècle.

Un regret quand même : la gare du Sud a été abandonnée un soir de décembre 1991 et le départ des trains reporté dans un nouveau terminus. Cette cession des terrains, sous séquestre depuis la faillite de la compagnie CP, aurait dû laisser place à un projet immobilier, dont les bénéfices étaient censés permettre le financement de la modernisation du chemin de fer.
Bien des années après, alors qu'on a laissé ce superbe bâtiment se dégrader continuellement sans autre entretien que le démantèlement de la verrière et des huisseries, alors que l'ensemble a été vendu en avril 2000 par l'Etat à la ville de Nice dans le but reconnu d'y réaliser une nouvelle mairie, malgré de nombreuses interventions des défenseurs du patrimoine niçois, les services compétents ont jugé utile de classer la Gare du Sud au titre des monuments historiques.
Ce projet de nouvelle mairie avait été attribué au printemps 2001, dans le cadre d'un marché d'étude de définition, à l'architecte Pierre-Louis Faloci. Le marché de maîtrise d'œuvre et la poursuite de l'étude du projet ont été interrompus, dans la foulée de la décision de classement.
Toutefois, près d'un an après la décision de Catherine Tasca, ancienne ministre de la Culture, de classer la gare du Sud, le projet de nouvelle mairie de la ville de Nice a refait surface en 2002.
Jean-Jacques Aillagon, son successeur, s'était, quant à lui, déclaré favorable à un déplacement-remontage de l'édifice sur un autre site. Ce projet est devenu obsolète depuis l'élection de Christian Estrosi à la mairie de Nice en 2008, l'ancien président du Conseil Général des Alpes-Maritimes et son équipe municipale s'y étant toujours déclarés hostiles. Et, si ce qui restait de la verrière de l'expo du Piol (l'armature métallique) a été démonté, le bâtiment poursuit sa longue décrépitude...

 

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