nice-promenade-1855 nice-promenade-1880nice-hotel-des-anglais_promenade nice-incendie-jeteenice-1895-promenade-sous-la-neigenice-jetee-promenade2nice-jetee-promenadenice-palais-de-la-mediterranee-annees-50nice-promenade-des-anglais-negresconice-promenade-au-couchant Au début du XIXe siècle, des propriétés, pour la plupart occupées par des étrangers, surtout britanniques, s'étendaient jusqu'à la grève.
A la suite de l'hiver rigoureux 1820-1821, la mendicité ayant augmenté, le révérend Lewis Way, sa femme et son beau-frère Charles Whitby collectèrent des fonds auprès de la communauté britannique dans le but d'employer les chômeurs.
Ils leur firent établir un chemin large de 2 m. le long de la mer. Ce "Camin dai Inglès" fut réaménagé dès 1840 par la municipalité niçoise. En 1844, prolongé jusqu'aux Baumettes, il est officiellement baptisé Promenade des Anglais.

Elle atteint le torrent du Magnan en 1856 et est élargie à 8 m. Portée à 25 m., dont 12 de chaussée, en 1862, elle parvient à Sainte-Hélène, puis à Carras, en 1882. Jean Médecin dédouble la chaussée en 1930, multiplie les jardins et les palmiers jusqu'au boulevard Gambetta.
Il prolonge cet aménagement entre 1949 et 1953, puis parachève cette allée triomphale en 1965 par une extension jusqu'à l'aéroport.

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Devant le Jardin Albert 1er, face à la mer, le Monument du Centenaire a été érigé en 1893 et inauguré par le président Félix Faure pour commémorer la première annexion à la France, sous la Révolution. Plus loin, l'Hôtel Ruhl, datant de 1912, a disparu au profit du Méridien. Face à lui, sur pilotis, se dressait l'un des emblèmes de la Nice Belle-Époque, le Palais de la Jetée Promenade, construit en 1880, détruit par un incendie alors qu'il n'avait pas encore été inauguré et reconstruit immédiatement. Casino, salle de spectacles, restaurant de luxe, gigantesque installation de loisirs pour clients fortunés, il a accueilli, jusqu'à sa démolition par les troupes d'occupation nazies en 1943 (afin de récupérer le cuivre dont étaient revêtues les coupoles), tout le gratin de l'aristocratie européenne dont Nice constituait, jusqu'en 1914 en tous cas, le lieu de villégiature privilégié.

Le Comité des Fêtes de la Ville de Nice loge (au n° 5) dans un immeuble discrètement orné de sculptures Art-Déco qui annoncent la façade du Palais de la Méditerranée (n°17, architecte Charles Dalmas, 1929) dont l'intérieur a été détruit. Plusieurs des grands palaces de la Belle-Epoque subsistent entre les immeubles reconstruits depuis 1950.

Le Royal (n° 23, architecte Charles Dalmas, 1908), le Westminster (n° 27, architecte Louis Castel, 1878), ont été modernisés depuis 1978. Le West-End (n° 31) qui n'est autre que le Victoria de 1855, à peine transformé, est donc aujourd'hui l'immeuble le plus ancien de la Promenade. Le Palais Masséna (n° 33, architectes Tersling et Messiah, 1901) a conservé son parc.

L'Hôtel Negresco (n° 35, architecte Ed. Niermans, 1912), prestigieux palace niçois dont une partie des 420 chambres a été vendue par appartements reste le symbole de la grande hôtellerie niçoise. Il borde un quartier particulièrement riche en immeubles de luxe, témoins de la Belle-Epoque, pour laquelle les rues Cronstadt (qui débouche là) et Guiglia peuvent servir d'exemple et méritent une visite pédestre.