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nice-rue-pairolierenice-couvent-saint-francoistour-saint-francois

pietonEn sortant de l'église (A), prendre à droite la rue Saint-Augustin. Vingt mètres plus loin, à gauche, s'élève encore une chapelle, seul édifice subsistant des bâtiments du

  Couvent de la Visitation-St François de Sales
L'histoire du couvent de la Visitation-Saint-François-de-Sales serait simple s'il n'avait été le site de diverses et successives implantations religieuses.
Les Cisterciennes
Le premier couvent fut bâti ici par les Cisterciennes, ordre féminin issu des moines de Cîteaux. Venant du Thoronet, elles s'étaient d'abord installées à Villefranche. Elles quittèrent ce site à la fin du XIIIe siècle pour ériger un couvent à Nice, sur la place Garibaldi. Elles obtinrent en 1407 un nouveau terrain sur la plateforme supérieure du Château, puis s'installent quelques années à la porte Saint-Eloi, pour s'établir enfin ici, au début du XVIe siècle. Mais la communauté cistercienne se réduit à une soeur en 1539. Le couvent est alors cédé aux Clarisses.
Les Clarisses
Elles y demeureront peu de temps : en 1578, le couvent, menaçant ruine, est abandonné. Il faudra attendre plus de soixante ans avant qu'il soit réoccupé.
Les Visitandines
Cet ordre féminin était déja implanté à Nice quand il sollicita l'autorisation de créer un second couvent. Le couvent et sa chapelle sont construits entre 1669 et 1674. Les Visitandines s'y maintiendront jusqu'à la Révolution.
Les Filles de la Providence
Dernier avatar des lieux, le couvent est repris en 1819 par le chanoine Eugène Spitalieri de Cessole pour y fonder une oeuvre destinée à recueillir les filles abandonnées. C'est cette vocation qui sera perpétuée dans ces locaux jusqu'à la transformation en lycée professionnel, et à son transfert dans la plaine du Var dans les années 1990, laissant place à une opération immobilière. Les Filles de la Providence ont laissé, sous le nom de «Cessolines», un souvenir dans l'esprit des Niçois puisqu'une des sources de revenus de l'oeuvre, outre la fabrication de chapeaux de paille, consistait en la «location» des enfants pour les obsèques, dont elles suivaient le cortège en faisant fonction de pleureuses. Le rang et la richesse du mort se mesuraient alors au nombre de «Cessolines» qui suivaient son corbillard, et ce jusqu'à la Seconde guerre mondiale.
L'opération immobilière a laissé subsister la chapelle au curieux plan en L qui, restaurée, abrite désormais le Centre Culturel de la Providence, siège de nombreuses manifestations et expositions.

pietonFace à La Treille, on remarque le linteau de l'hôpital Sainte-Croix

 C  La Treille.
Sur l'immeuble d'angle, à droite, une plaque commémore le souvenir de Jouan Nicola (1894-1974), poète niçois, et la fondation de la Ciamada nissarda, groupe de tradition populaire, en 1925. Ce groupe existe encore et participe aux fêtes traditionnelles niçoises par ses danses. La maison qui la surmonte, dite La Treille, du nom de l'auberge qui en occupait le rez-de-chaussée, elle-même ensevelie sous une abondante treille, a souvent inspiré les peintres : Raoul Dufy en a donné un tableau remarquable.

 C  Ancien hôpital Sainte-Croix
5 rue François-Zanin
Date :1636
Les Pénitents blancs de la Sainte-Croix avaient été chargés par la ville de gérer l'hôpital communal Saint-Eloi en 1594, prenant la suite des Pénitents bleus du Saint-Sépulcre. En 1632, ils renoncèrent à cette fonction et décidèrent de fonder leur propre hôpital, privé, sous le vocable de la Sainte-Croix. Ils le construisirent près de leur oratoire dans le quartier du puy Saint-Martin. Il fut achevé en 1636, comme en témoigne le linteau et demeura sur ce site jusqu'en 1849. Pendant la Révolution, il fut nationalisé, et rendu aux Pénitents sous la Restauration A cette date, les Pénitents, prenant en compte l'exiguité des lieux, décidèrent de le transférer rue Victor, actuelle rue de la République, dans un local neuf, l'ancienne clinique Sainte-Croix qui a continué son activité hospitalière jusqu'au début des années 2000.

pietonPrendre à droite la rue François-Zanin pour déboucher sur la

 D  Rue Pairolière 
carriera pairoulièra, du niçois pairòu : chaudron
Ce nom se réfère à la présence d'un corps de métier, les chaudronniers, installés le long de la rue.

pietonPrendre à gauche jusqu'à la

 E  Tour Saint-François
Date :1722-1841
Elle fut construite pour servir de clocher au couvent franciscain. Le couvent, abandonné à la Révolution, fut vendu en 1798 aux enchères, et la tour acquise par la municipalité. Elle était destinée à compléter, pour le nord de la ville, les fonctions que remplissait la tour Saint-Dominique au sud. Le clocher initial fut modifié en 1841 et on y plaça une horloge achetée exprès en 1838. Dans la ruelle en contrebas de la tour à gauche, on voit le mur latéral de l'église conventuelle des Franciscains, aux ouvertures en ogive murées. On est dans le quartier du Baladou. C'est le quartier de la place Saint-François, plus exactement la partie entre le Paillon, la rue Pairolière et le Collet. Son nom évoque un terrain en saillie, une corniche, voire un balcon, qualificatif applicable aux rivages d'un fleuve, qui devaient en dominer le lit de quelques mètres. L'espace qui existait entre la ville et le cours du Paillon permettait d'ailleurs l'exploitation de divers lieux de plaisir, guinguettes mais aussi maisons closes, puisque la porte ouvrant le mur à cet endroit s'appelle porte du Bordel-Vieil.

pietonPoursuivre dans la rue Pairolière vers le sud jusqu'à la place Saint-François (F).