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pietonEn sortant de la chapelle, prendre à gauche le

 B  Cours Saleya

Palais Grimaldi de Beuil
Date : 1610
5 cours Saleya

Ce palais fut édifié par Annibal Grimaldi de Beuil sur un terrain que la Ville lui donna en 1599 dans le nouveau quartier de la Marine. Après la condamnation et l'exécution de Grimaldi, en 1621, il passa aux Masini de Châteauneuf qui le réaménagèrent vers 1655. Enfin, il échut à la famille des Peyre de Châteauneuf. Aujourd'hui, le palais vaut surtout pour les fresques de ses plafonds du second étage, le fameux étage noble.

pietonAprès la rue Sainte-Marie se trouvait le premier

Couvent des Visitandines
dit de Sainte-Marie
3 cours Saleya
avec sa plaque «Casa San Pietro».

Construit au XVIIe siècle, il fut abandonné à la Révolution et vendu à des particuliers qui le transformèrent en appartements.

pietonEn continuant vers l'est, sur la petite place Poissonnerie, se dressait

L'hôpital communal St Eloi-St Roch
Il avait été construit en 1575 et fut désaffecté en 1818. Sur son site fut construit le bel immeuble actuel.

pietonPrendre ensuite en face la

 C  Rue de la Poissonnerie

Elle conduisait à la Poissonnerie, c'est à dire au marché public aux poissons, situé sous la Terrasse vieille, puis déplacé sous la Terrasse neuve.
Au premier niveau de l'immeuble de droite court la FRESQUE dite d'ADAM ET EVE. Datée de 1584, dans un cartouche, elle représente plus exactement un homme et une femme «sauvage» dans le décor naturel propre aux motifs décoratifs du XVIe siècle. On ignore la raison de cette décoration, sur ce thème, et en ce lieu. Certains auteurs prétendent que les gourdins que tiennent les personnages sont des cougourdons, ces calebasses typiques utilisées comme récipents tous usages par les Niçois.

pietonrendre à gauche la

 D  Rue Barillerie
carriera barilerìa (rue Tonnellerie)

C'est là une des dernières dénominations liées au souvenir de l'exercice d'une profession spécifique dans ce secteur, celle de tonnelier. Au passage, voir au n°14 la maison Brea. Cet immeuble discret, contigu au couvent des Carmes aurait été la maison familiale des Brea, et donc natale de Louis Brea, grand peintre primitif niçois du XVe-XVIe siècle. Divers textes le laissent penser, d'autant que les ascendants de Louis sont des tonneliers.
A l'angle nord-est des rues Barillerie et de la Poissonnerie, remarquer la PLAQUE D'ILOT SANTA MARIA-MADALENA. En 1743, la ville fut divisée en plus de quatre-vingt-dix îlots (correspondant à des pâtés de maison), baptisés de noms de saints, qui servaient à déterminer les adresses des habitants, (M. X..., isola Santa Maria Madalena, par exemple). Cette plaque, gravée dans la pierre et difficilement lisible, est le seul témoignage de cette pratique, qui se conserva jusqu'au milieu du XIXe siècle, et disparut avec l'annexion de 1860.
Cependant, quelques îlots ont conservé leur dénomination, singulièrement ceux qui furent rénovés dans les années 1950-1960 autour de la place Saint-François. Il est possible que le petit relief à l'angle des rues de la Terrasse/Alexandre-Mari soit lui aussi une plaque d'îlot. Avec la Révolution, les îlots perdirent leurs noms de saints et reçurent des numéros.

pietonPoursuivre jusqu'à la

 E  Rue Saint-Gaetan

Surnommée en niçois calabraia, ou pose-culotte, cette rue devait favoriser par son étroitesse un laisser-aller bien peu hygiénique.

pietonRemonter sur la droite jusqu'à la

 F  Rue de la Préfecture

Au carrefour, voir sur la façade en face la plaque commémorative de la mort de Nicolas Paganini en 1841. Après avoir, au passage, relevé les belles portes de palais (hélas non identifiés) des numéros 23 et 16 rue de la Préfecture, ainsi que les fenêtres géminées du numéro 18 (dans la ruelle), encore un relief d'architecture médiévale, prendre la rue de la Préfecture vers l'est. Au numéro 20 se trouvait l'entrée du couvent des Carmes, surmontée d'un linteau daté de 1605 portant cet avertissement aux moines : «Spe illectat inani» (Il (le monde extérieur) séduit par un vain espoir).

Palais Tonduti de Falicon
Date : XVIIe
29 rue de la Préfecture

Là encore, on connaît peu de choses sur la construction du palais. Son identification aux Tonduti de Falicon laisse penser qu'il est du début du XVIIIe, la famille Tonduti s'illustrant particulièrement dans les dernières années du XVIIe siècle et n'acquérant le fief de Falicon qu'en 1737. La famille s'éteignit par mariage dans la famille des Peyre de La Costa, propriétaires du palais voisin à l'est. Tout l'intérêt du palais réside dans sa cage d'escalier, et dans les décorations en stuc et les fresques du XIXe siècle qui ornent les plafonds des appartements de l'étage noble. Au rez-de-chaussée, remarquer la boutique ouverte par un arc brisé à colonnes courtes et engagées, semblable à ceux de la rue du Pont-Vieux. C'est encore un fragment de décoration médiévale qui apparaît là.

Loge Municipale
Date : 1574

La construction d'une loge, lieu ouvert des débats publics de la commune, est une tradition culturelle et politique dans les pays méditerranéens, héritée et adaptée de l'agora grecque et du forum romain. On sait que le premier palais communal disposait d'une loge, qui a donné son nom à la rue. Lorsqu'il fut abandonné, les consuls se préoccupèrent d'en édifier une autre. L'incertitude sur le choix du site du nouveau palais communal les conduisit à l'installer, probablement vers 1574, au flanc de l'église Saint-Jacques. Cette loge servait d'emplacement officiel d'affichage des décisions municipales, de tribune d'adjudication pour les fermes communales, de bourse agricole et de point de réunion de la noblesse, qui y tenait son bal, lors des fêtes de carnaval. Les autres classes sociales tenaient leur bal sur d'autres sites, comme la place Saint-François. Transformée en mini-musée lapidaire, elle abrite divers éléments provenant d'édifices urbains démolis.

pietonPrendre à droite la rue de la Poissonnerie pour accéder à l'église Sainte-Rita.