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Au-delà du carrefour Gambetta, la Promenade est bordée de la villa Furtado-Heim (n° 61, fin XVIIIe remaniée fin XIXe), dite "Villa des Officiers", lieu des frasques supposées de la princesse Pauline Bonaparte, sœur de l'empereur Napoléon Ier; elle conserve une partie de son parc; en retrait (rue Honoré Sauvan, maire de Nice en 1919) l'Elysée-Palace, hôtel de luxe qui compresse entre ses façades deux femmes en bronze de 26 m. de haut par Sacha Sosno, le créateur de l'École de Nice (1988).

Nous sommes là à proximité immédiate de la colline de Baumettes où se situe le Musée des Beaux Arts Jules Chéret. Il voisine le château des Ollières (architecte Adam Dettplof, 1900) construit pour le prince Lobanoff-Rostowsky et le Château de la Tour (vers 1880).

Le CUM (Carrefour Universitaire Méditerranéen, architecte Roger Séassal), siège de conférences doté d'un amphithéâtre de 700 places réaménagé en 1985 ; précède le Palais de l'Horticulture, nouvellement restauré par le Conseil Général des Alpes-Maritimes avec le concours du Crédit Agricole (n°113, 1900, architecte Paul Martin ; il avait été inauguré le 8 avril 1901 par le président Emile Loubet) et enfin de la villa de style "Nouille" (n°139, architecte Marius Charles Allinge) isolée entre des immeubles modernes, émouvant témoin d'une époque révolue, construite vers 1910 pour l'industriel finlandais Charles Collin d'Huoville et décorée par le sculpteur François Virieux. Cette somptuseuse villa, qui résiste à la poussée des immeubles alentours, abrita la résidence du pionnier niçois de l'aviation, Auguste Maïcon (1891-1974).

En continuant vers l'ouest, on détournera franchement son regard en passant devant le hideux bâtiment de l'hôpital Lenval (architecte : C.-J. Schmeltz) pour enfants, fondé en 1884 par le baron et la baronne de Lenval, qui venaient de perdre leur fils unique à Nice, faute d'établissement de soins appropriés. Géré par la fondation éponyme, l'hôpital a été entièrement reconstruit en 1991 (pavillon est) et en 2005 (pavillon Dauprat, à l'ouest). On laisse sur la droite le non moins hideux Hôtel Radisson SAS, qui masque la petite église Sainte Hélène, construite au milieu du XVIIe siècle pour le hameau de Carras. Son petit port est toujours là et quelques rares pêcheurs y perpétuent une activité multi-séculaire. Le peintre Félix Ziem résida dans ce quartier à partir de 1842 et la reine Victoria de Grande Bretagne aimait à s'y promener lors de ses nombreux séjours à Nice, à l'extrème fin du XIXe siècle. A proximité, monument dédié aux 95 victimes du crash de la caravelle Ajaccio-Nice (11 septembre 1968), œuvre du sculteur niçois Matteo Mornar (1998).

En approchant de l'aéroport international Nice-Côte d'Azur, on se rappellera que Nice fut l'un des centres de l'aviation française, dès le début du XXe siècle. Le capitaine Ferdinand Ferber installa en ces lieux, en 1903 (!), une gigantesque grue censée faciliter le décollage de ses biplans. L'expérience fut un échec, mais la vocation aéronautique de Nice était née. Un monument en marbre blanc, inauguré en 1911, œuvre du scupteur Fabius Stecchi (1885-1928), honore le capitaine Ferber en face, au carrefour avec l'avenue de la Lanterne.

La plage (dite de la Californie) servit alors de piste de décollage et Nice devint le théâtre de nombreux meetings aériens jusqu'à ce qu'Auguste Maïcon y installe les hangars de la compagnie aérienne qu'il avait fondée, constituant l'acte fondateur de l'aéroport international actuel.

Dans le même secteur étaient installés les studios de cinéma Gaumont, un temps concurrents des studios de la Victorine.

A cet endroit, la chaussée sud de la Promenade des Anglais change de nom pour devenir Promenade Edouard Corniglion-Molinier, du nom d'un autre héros niçois de l'aviation durant la seconde guerre mondiale. En face, dans le square, s'élève le monument à René Cassin, compagnon de la Libération, Prix Nobel de la Paix et père de la déclaration universelle des Droits de l'Homme en 1948. La chaussée nord conserve son nom. Elle conduit tout droit à l'aéroport et au nouveau quartier d'affaires de l'Arénas, ou s'élèvent le Musée des Arts Asiatiques et le Parc Phénix.
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