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facade-opera-de-nice  alexis-mossa-opera-de-niceopera-de-nicenice-cpa-opera Date : 1885
Architectes : François Aune

HISTORIQUE
L'histoire du Théâtre royal est liée au développement du tourisme et de l'urbanisation du Pré-aux-Oies. On commence à voir apparaître des théâtres à Nice pendant la guerre de Succession d'Autriche : tous sont situés autour de la place Saint-Dominique, dans la caserne, le palais Héraud (depuis le séjour de Charles-Emmanuel III en 1746) ou une dépendance du couvent dominicain. Un autre fut établi rue Saint-Joseph, dans l'ancien couvent des Minimes, jusqu'à ce que les Pénitents blancs rachètent le site pour y établir leur chapelle. En 1772, un projet propose de transférer le théâtre du palais Heraud dans un des magasins qui ferment le jardin du Palais royal. En 1776-1777, la famille Alli-Maccarani construit un nouveau théâtre sur l'emplacement d'anciens casernements qu'elle possédait, sur le site de l'actuel opéra. Une société rivale, dite des Quarante-Nobles, se propose en 1788 de construire un théâtre concurrent sur la berge du Paillon, sur l'actuelle descente Crotti : finalement, elle rachète le théâtre Maccarani. Le bâtiment sera détruit pour être reconstruit sous une forme plus moderne en 1826-1828. Un incendie, qui fit soixante-trois morts (pour lesquels on dressa un cénotaphe au coeur du cimetière du Château), le détruit en 1881. Il est enfin reconstruit en 1884-1885 par François Aune. En 1906, une première rénovation déplace son entrée de la rotonde d'angle au centre de la façade, provoquant des modifications de la disposition des accès et de la décoration intérieures. Depuis, le théâtre subsiste sous cette forme. Jusque dans l'histoire de ce lieu, la question de la nationalité de Nice fut débattue au XIXe siècle. Ce n'est en effet qu'en 1888 que le répertoire français s'imposa contre le répertoire italien, le théâtre gardant depuis 1860 le nom de théâtre italien. Le théâtre vit deux créations mondiales (Marie-Madeleine de Massenet en 1903 et La prise de Troie de Berlioz en 1890) et de nombreuses créations françaises, entre autres L'or du Rhin (R. Wagner, 1902), Eugène Onéguine (1895), Paillasse (R. Leoncavallo,1895) et Manon Lescaut (G. Puccini, 1906), souvent en présence des auteurs (Puccini et Leoncavallo). Ce théâtre n'est qu'un faible hommage aux innombrables compositeurs Berlioz, Massenet, Verdi, Puccini, Leoncavallo, Offenbach entre autres) et interprètes (Nelly Melba, Adelina Patti, Emma Calvé, Tamagno) qui vinrent à Nice depuis le XIXe siècle.

EXTERIEUR ET FACADE
L'extérieur comme l'intérieur sont du style composite cher aux architectes de la fin du siècle dernier. La façade est composée de cinq travées surmontées aux extrémités de deux pavillons. Entre les pavillons se dressent quatre statues de Muses du théâtre et de la musique. L'inscription latine, à l'aplomb de la rotonde («Heic blandis anium ludis recreare juvabit et risu et lacrymis oblectans scena docebit») signifie «Il se plaira à divertir l'esprit par des pièces charmantes et la scène éduquera en captivant par le rire et les larmes».


INTERIEUR
L'essentiel de la décoration prend comme prétexte un style Louis XVI «revisité» à l'occasion des rénovations successives. Après l'enchevêtrement des escaliers du hall d'entrée et du premier palier qui dessert la salle et les loges, on atteint la grande salle. Elle a pris la forme d'une salle à l'italienne, c'est à dire en fer à cheval. Les trois rangs de loges peuvent abriter 102 personnes chacun, le parterre 352, 220 à l'amphithéâtre et 300 au paradis. Elles aussi sont disposées à l'italienne, c'est à dire orientées d'abord vers la salle et non vers la scène, ce qui d'ailleurs posa des problèmes de visibilité et suscita une polémique. La grande salle est spectaculaire par ses dimensions : 19 mètres de large et de haut, 23 mètres de long. Les Neuf Muses de la voûte sont une oeuvre d'Emmanuel Costa. A noter que cette salle occupe les trois quarts du volume du bâtiment, d'où des problèmes de place pour les services. Au deuxième niveau se trouve le foyer et le bar, décorés à fresque par Jean Vigna.


 

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