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Date : 1767
Architecte : peut-être Antoine Spinelli

Les Pénitents blancs de la Sainte-Croix, fondés en 1306, utilisèrent deux lieux de culte successifs avant de s'installer dans cette chapelle. Tout d'abord dans l'église du couvent des Dominicains puis contre l'église Saint-Martin. La troisième et actuelle chapelle fut édifiée sur les fondations du premier couvent des Minimes en 1765-1767. Nationalisée par la Révolution, elle fut rendue aux Pénitents blancs à la Restauration.

Extérieur et façade
La façade a été ajoutée, dans le goût baroque, au XIXe siècle, peut-être en 1875, quand la chapelle connut une grande rénovation. Le fronton au-dessus de la porte est orné du pélican, symbole de la Charité, et donc de la vocation caritative de la confrérie. Elle est décorée de deux devises en rapport avec la Croix, titulaire du lieu : «In hoc signo vinces» et l'hymne «O Crux ave, spes unica».
L'intérieur
Le plan de l'édifice est d'une grande simplicité. Sur l'espace disponible, Spinelli a  opté pour un plan fait de trois rectangles juxtaposés, reproduisant grossièrement une croix. Le rectangle de la nef est divisé en quatre autels latéraux, deux par côté, séparés à droite par la chaire et à gauche par une tribune grillagée. L'originalité de la décoration intérieure repose sur deux thèmes : l'omniprésence de la dévotion à la Sainte-Croix et surtout les motifs floraux qui, en guirlandes, ou en vase, ornent tout l'édifice. Des bouquets aux couleurs délicates parsèment ainsi la nef et le sanctuaire. Nous sommes là dans un édifice baroque tardif, plus décoratif qu'axé sur les volumes et les lignes architectoniques. La tonalité dominante de l'édifice est le bleu clair et le gris.
Voute de la nef
La chapelle ne reçut de décoration à la voûte qu'au XIXe siècle, probablement en 1875. Cette décoration se contente de reprendre des thèmes déjà déclinés ailleurs dans l'édifice, tous en lien avec la Sainte-Croix, titulaire de la chapelle et patronne de la confrérie. Le premier médaillon figure saint Bonaventure inspiré par la Croix. Le médaillon central montre deux anges portant la devise que l'empereur Constantin fit arborer sur les boucliers de ses soldats : «In hoc signo vinces», (Par ce signe tu vaincras), le signe en question étant la croix. Le dernier médaillon représente enfin L'Invention de la Croix par l'impératrice Hélène.

On commence la visite par le bas-côté droit.

Autel de saint Michel
Il porte à son retable un tableau figurant Saint Michel écrasant le démon, copie XVIIIe d'un tableau du grand peintre baroque napolitain Luca Giordano, antérieur d'un siècle. Ce tableau est à comparer avec une oeuvre très semblable de l'église Saint-Martin-Saint-Augustin.
Autel de la Madone des Sept-Douleurs
Très remanié au siècle dernier, il a pour thème décoratif «l'Addolorata», très présent dans les églises du Vieux-Nice. Ainsi, la voûte et les tableaux latéraux portent les instruments de la passion, et la niche centrale une Pietà, bois sculpté du XVIIe.
Tribune (à gauche) et chaire (à droite)
Elles présentent une unité décorative en rapport avec la dévotion à la Croix. Cette décoration est conçue comme un évocation des signes annonciateurs de la Croix, et de sa réalisation.
Au-dessus de la chaire, toujours en rapport avec le cycle de la Croix, un tableau représente une Déposition de croix et en face, au-dessus de la tribune, une Mise au tombeau. Au-dessous, deux vitrines présentent quelques objets du trésor de la confrérie. Noter en particulier sous la chaire la crèche niçoise typique (XIXe), en cire et carton-pâte.
Autel (non dédié)
Restauré en 1875, il porte un tableau représentant L'arrestation de Jésus. Devant, une Pietà de Joseph Raimondy, datée de 1853. Noter le prie-Dieu en noyer décoré de deux Pénitents adorant la Croix, ainsi que leur image en tôle peinte, destinée à orner les reposoirs au siècle dernier. La grande croix de bois porte à son sommet le pélican, emblème de la confrérie.
Autel de la Nativité de la vierge
Autel corporatif des tisserands
Autel en bois doré dédié à la Nativité de la Vierge, fêtée le 8 septembre. Il semblerait qu'il ait été utilisé par la corporation des métiers du tissu, dont la Nativité de la Vierge était la protectrice.
Choeur
A la voûte, en calotte, les quatre évangélistes. Le maître-autel a été remanié dans les années 1960. Le devant d'autel, orné du pélican (XVIIIe), a été déplacé vers la nef. Aux parois latérales, diverses plaques commémoratives. La grande croix d'argent dominant l'autel a été fondue à Paris en 1838. Surmontée du pélican, elle prend naissance dans un crâne.

Sanctuaire
C'est là, que, sur le modèle des ordres religieux qui initialement créèrent les confréries, sont établies les stalles destinées aux Pénitents. Au centre, un lutrin porte trois livres d'offices exactement contemporains de la chapelle (1767, imprimés à Venise). Ecrits en gros caractères, ils étaient manipulés par un frère agenouillé devant le prieur qui conduisait la prière du centre du banc, marqué de la croix de la confrérie et des symboles des évangélistes. Dans l'autel est encastré un bas-relief portant une Vierge de Miséricorde encadrée par saint Pierre et saint Paul (avec l'épée). Remarquer les Pénitents à droite de la Vierge.
Dans les pupitres sont installés divers meubles de procession, bâtons du prieur ou lanternes.
Trois grands tableaux ornent les parois. Au centre, L'invention de la Croix par l'impératrice Hélène (peint à Rome en 1684, anonyme). Ce tableau figurait dans l'ancienne chapelle, voisine de l'église Saint-Martin-Saint-Augustin.
A droite, Saint Bonaventure inspiré par la Croix (XVIIIe).
A gauche, un saint non identifié en adoration devant la Croix et l'Agneau
Au-dessus du tableau central, un médaillon porte une tête de Père éternel, oeuvre de Charles Van Loo (XVIIIe).
La voûte du sanctuaire est en coupole aux ouvertures en trompe-l'oeil, révélatrice de la recherche baroque de l'effet. Elle seule est probablement contemporaine de la construction. Au centre, entourée d'une fausse maçonnerie peinte, la Croix glorieuse qui s'élève dans les nuées. Sa fête, le 14 septembre, est devenue la fête patronale de la confrérie. Dans les quatre «angles» figurent, toujours séparés par la fausse maçonnerie et comme s'envolant vers les nuées, des angelots portant les instruments de la Passion du Christ.

pietonEn sortant , prendre à droite la rue de la Croix.

 

 

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