SPECTACLE SALLE NIKAIA - La salle niçoise vient d'être reprise par un nouveau délégataire de service public.

Depuis la semaine dernière, aux commandes du Palais Nikaïa, à l'entrée ouest de Nice : la société Vega, antenne France, associée à un géant de la programmation internationale, qui pointe le bout de son nez en France pour la première fois, Live Nation. Une association qui, aux dires mêmes d'Emmanuel Delannerien, PDG de Vega France, a pesé dans la balance pour l'attribution d'un marché niçois de huit ans. Sa première impression, alors qu'il découvre le palais le soir d'un concert "sold out" de Manu Chao: "Nous gérons 14 structures de spectacle et de sport, dont quatre Zénith. Avec Nikaïa, nous complétons cette implantation, avec une salle dans le sud-est. Une belle salle. Une salle pleine aujourd'hui, nous partons sous de bons auspices."
S'il est encore trop tôt pour parler de calendrier, les grandes lignes sont déjà tracées pour l'affiché leader du créneau: plus de pointures internationales, plus de rock, et plus d'événements avec une salle 700 rebaptisée Nikaïa Live, qui pourrait très vite accueillir de jeunes artistes poussés par les célèbres Eurockéennes, avec qui la société a de solides accroches. "Nice a des atouts. Nous avons plus d'opportunités que le Vélodrome pour organiser de grands rassemblements, nous n'avons pas ici la pression de l'OM qui a besoin de son terrain. Nous nous sommes engagés sur 10 à 11 concerts en configuration stade sur les huit années à venir. Nous en ferons certainement plus…" Et ce malgré la crise, qui touche aussi le secteur d'activité : "Ce qu'il faudrait, c'est développer les partenariats avec des sponsors privés, comme en Angleterre, pour pouvoir baisser le prix des places". Autre piste : une configuration "moyenne" de 20.000 à 25.000 places, encore jamais exploitée, qui ouvrirait la porte à de belles têtes d'affiche, comme Coldplay ou Depeche Mode.
Côté acteurs de l'économie locale, l'intérêt est marqué : office de tourisme, GL Events, syndicat des hôteliers, tous étaient là pour accueillir le grand patron. "Nous nous inscrivons dans le schéma d'une ville. Il faut y travailler en complémentarité. Et privilégier la qualité : qualité de l'accueil, pour le public et pour les artistes. Ce n'est pas normal que les grandes tournées ne s'arrêtent pas ici. La qualité de l'accueil, c'est la clef."
Services sur place, merchandising, site internet revu et corrigé, la grosse machinerie est en route.
Avec, comme premier indice, la volonté de commencer fort, très fort… Sans doute avec la venue d'AC/DC en juin prochain.

 

Isabelle Auzias
LA TRIBUNE Côte d'azur