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Logo FACNPour tous ceux qui défendent avec conviction une identité niçoise ancrée dans la modernité, le dixième anniversaire de la Fédération des Associations du Comté de Nice prend valeur de symbole. Quel chemin parcouru depuis 1996 par une poignée d’étudiants et d’universitaires. Ils sont parvenus à réactiver la sauvegarde du patrimoine niçois, tournée vers l’avenir. Le combat fut rude. Il y a une quinzaine d’année,  l’identité niçoise n’était guère prisée dans les milieux universitaires et institutionnels. L’aventure débute en 1996, Jean-Marc Giaume est un enfant du pays nissart, amoureux de Nice, le terroir de ses ancêtres. Chercheur en histoire, il réussit avec opiniâtreté à regrouper les différentes associations (une quarantaine) attachées à l’identité régionale au sein d’une fédération des associations du comté de Nice qu’il préside aujourd’hui : « Nous avons été conscients que si les niçois ne se mobilisaient pas,  notre patrimoine et héritage culturel  allaient disparaître. Le niçois est une langue à part entière avec sa littérature, sa grammaire ».

Le premier objectif est d’obtenir la création d’un département langues et cultures régionales au sein de l’université. Au départ, il a fallu vaincre les railleries. Premier succès -historique-, le 5 novembre 1999 : sollicitée depuis des années, la  Faculté des Lettres de Nice vote, ce jour là, à l’unanimité, la création d’un  département langues et cultures régionales. Pour la première fois, du Deug au doctorat, le niçois a droit de cité. Aujourd’hui, plus de 3000 élèves, du collège à l’université, étudient cette langue .

Ce mouvement culturel,  éloigné du sectarisme et du folklorisme,  s’est concrétisé par de multiples actions : reconnaissance par l’Etat du Nissart en tant que langue régionale, publication du dictionnaire Nissart-Français, remise des prix aux bacheliers des épreuves de Niçois, création d’un site internet (www.comte-de-nice.org), édition de l’Armanac Nissart dont la dixième édition, très riche, distribuée à 10 000  personnes, est un véritable annuaire de la culture niçoise et de ses associations.

Remise des prix au lycéens

La Fédération s’est illustrée, en organisant de nombreuses conférences-débats : « Le Comté de Nice de la Savoie à L’Europe » en 2002 a connu un grand succès. La dynamique  qu’elle a su insuffler à la défense du patrimoine s’inscrit dans une perspective européenne. «Nice c’est d’abord une ouverture, précise Jean-Marc Giaume. Le Comté niçois fut partie prenante d’un état fédéral au sein de la Savoie avec le Piémont, la Ligurie. Dès lors, Nice,  dans un contexte européen de déconcentration, qui donne plus de pouvoir aux régions, peut jouer un rôle culturel clef».

Dans cette perspective, ont été organisés deux colloques qui ont fait date, l’un consacré à l’astronome Cassini et le second en 2004  à «Garibaldi,  héros niçois, citoyen du monde». Cet illustre nissart  fut le premier à évoquer les Etats-Unis d’Europe, rappelle Jean-Marc Giaume dont la Fédération s’est fixée comme objectif concret la transmission du patrimoine régional. Aussi, a-t-elle mis en place en 2004 une ambitieuse structure, l’Institut de Recherche et d’Etudes pluridisciplinaires sur le Comté de Nice et l’Europe (IREP-COME). Plusieurs universitaires, scientifiques,  conservateurs de musée s’y impliquent .

Véritable « institution culturelle » comme le souligne Christian Estrosi, Ministre et président du Conseil Général des Alpes-Maritimes, la Fédération se lance dans un nouveau défi : la valorisation et la sauvegarde du patrimoine bâti du Comté de Nice. Premier objectif, pour cette année 2006 , une souscription publique est lancée pour la réhabilitation de la Chapelle Notre–Dame du Bon Voyage, à Nice. D’autres actions visent à la sauvegarde du relais de poste du col de Tende et la réhabilitation du hameau de Barels, à Guillaumes.

>>> Le billet de Paul Barelli, publié par le journal "Le Petit Niçois" n° 455 du 26 janvier 2005. Publié avec l'aimable autorisation de la rédaction et de l'auteur.


 

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