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NICE Eric de Montgolfier Les dossiers « oubliés »PROCUREUR JUSTICE - Les dossiers « oubliés » du livre d’Éric de Montgolfier.

Tour à tour, « meurtri » d’avoir été en partie désavoué par sa hiérarchie, déterminé- en dépit des pressions politiques qu’il a subies sur certains dossiers : Valenciennes-OM, l’affaire Hallyday, Éric de Montgolfier livre le portrait d’un magistrat « électron libre » dans « Le devoir de déplaire » (Michel Lafon). Le procureur de la République de Nice qui défend sa conception de la justice au fil se sa carrière, se montre prudent sur les dossiers sensibles concernant la capitale de la Côte d’Azur. Les noms des personnes incriminées sont rarement cités, procédé parfois un peu irritant, car il fournit suffisamment d’éléments pour qu’elles soient identifiées.

Éric de Montgolfier affirme n’avoir qu’une ambition : faire respecter la loi et donc les citoyens qu’elle protège tout en admettant : « La vérité judiciaire n’est pas la vérité, elle n’est qu’une vérité ». Le magistrat nourrit une forte suspicion à l’encontre de la classe politique pour laquelle, assène-t-il, la justice ne serait qu’un « instrument ».

En le nommant en 1999 à Nice pour « faire le ménage », Élisabeth Guigou, aurait dit : « il faut quelqu’un qui soit capable de leur parler mal ». Le même garde des Sceaux l’invita par la suite à se montrer prudent lorsqu’il évoquerait les problèmes de la franc-maçonnerie. Éric de Mongolfier qui avait mis le feu au palais de justice de Nice en dénonçant les liens de certains magistrats avec les « frères », se défend, une nouvelle fois, d’avoir voulu mettre en cause toute la juridiction.Il décrypte les pressions dont il a fait l’objet. Dans l’affaire VA/OM, il dénonce le soutien de François Mitterrand à Bernard Tapie puis les « étranges propos » de Bernadette Chirac affirmant que « ceux qui s’en prendraient à Johnny Hallyday le payeraient ; les Français n’aiment pas ça. ». L’épouse du chef de l’État, évoquait le dossier de la plainte d’une jeune femme qui affirmait avoir été violée par Johnny Hallyday. Le chanteur, au terme d’une instruction chaotique, a bénéficié d’un non lieu.

Le procureur de Nice se garde bien de confesser que cette affaire fut un échec judiciaire. Il met en cause certains journalistes qui furent, il est vrai « exclusivement inspirés par la thèse de la défense ». Pourtant, Éric de Montgolfier, lors de l’émission de Laurent Ruquier sur France 2, le 14 octobre, après avoir affirmé que Johnny Hallyday était « innocent », a toutefois sous-entendu, quelques minutes après, qu’il y avait eu viol !!! La dialectique du procureur s’avère parfois difficile à décrypter.

Le « devoir de déplaire » n’a pas volé son titre : le médiatique magistrat a éprouvé des difficultés à s’adapter à la vie niçoise. Il est vrai que, peu après sa prise de fonction, plusieurs personnes lui ont proposé des « arrangements » pour un appartement, un voyage etc... Des témoignages de sympathie pas forcément désintéressés. De quoi nourrir une certaine méfiance de la part d’un homme qui assure aujourd’hui : « Les années passant beaucoup de Niçois ont fini par comprendre que mon action témoignait de l’amour que je porte à ce pays magnifique, non pas de l’envie qu’il peut inspirer à un homme venu du Nord ».

Un sérieux reproche, pourtant, que l’on peut signifier à Éric de Montgolfier c’est de ne consacrer que quelques lignes à la délinquance de voie publique qui demeure, malgré une baisse des faits constatés, due à l’action des forces de police et de gendarmerie, fort inquiétante dans les Alpes-Maritimes. Le procureur de Nice, s’est toujours montré plus préoccupé par la délinquance en col blanc.

Et s’il faut lui donner acte qu’il a contribué à « faire le ménage » dans la juridiction niçoise. Force est cependant de constater que le procureur n’a jamais cessé, depuis sa prise de fonction, de relativiser, sans toutefois le nier, le phénomène de l’insécurité, préférant lui substituer le fameux « sentiment d’insécurité ». Certes, la lutte contre la délinquance demeure un thème de prédilection des campagnes électorales, décliné de manière souvent démagogique, en revanche, les violences contre les personnes ont augmenté en France de 80 % en dix ans. Cette sombre réalité que plus aucun parti politique ne nie, des milliers de victimes peuvent en témoigner. Éric de Montgolfier n’est sans doute pas indifférent à leur sort mais il a, semble-t-il, d’autres priorités.

Paul BarelliLe billet de Paul Barelli paraît dans le Petit Niçois

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