Consacré à « L’enfance dans le comté de Nice », le N° 199 du Sourgentin vient de paraître.

199-COUVJusqu’au XVIIIe et même au XIXe siècle, dans le comté de Nice comme partout en Europe, naître et atteindre l’adolescence est une aventure périlleuse, pleine d’embuches, surmontée seulement par une moitié des nouveaux-nés, plus souvent subis que désirés.

Certes le confort quotidien varie selon les milieux, mais les risques dus aux maladies et à la méconnaissance de l’hygiène sont les mêmes pour tous.

Dans les milieux populaires, après avoir quitté le maillot puis la robe, les petits de plus de six ans sont vêtus, logés, nourris, blanchis et occupés comme les adultes. Chacun doit « gagner son pain » selon ses possibilités car la vie est rude, mais c’est elle qui éduque.

L’Eglise et des groupements charitables se penchent sur le sort des plus malheureux et des délaissés. La justice, elle, veille à contenir la délinquance juvénile… Peut-être plus souvent d’ailleurs qu’elle ne condamne les abus à l’encontre des enfants.

Pour autant, le naturel enfantin fait de tous, dès que possible, des êtres joyeux qui savent inventer jeux et jouets à partir de rien.

A la fin du XIXe siècle, l’invention des vaccins va contribuer  à faire baisser la mortalité et les fratries deviendront moins nombreuses tandis que l’avènement de l’école obligatoire, en1882, commencera à donner à l’Enfant un statut particulier dans la famille et la société. C’est aussi l’école qui va changer  le mode d’éducation familial.

L’Enfança en la Coumtea de Nissa

Fin au XVIIIe e meme au XIXe sècoulou, en la Coumtea de Nissa couma dapertout en França, naisse e arribà à l’adoulessença era una aventura perilhoua, semenada de trabuquet. Fa que la mitan dei nouvèu nat  mourion jouve. Cau dire finda que toui aquelu pichoui eron  souven mai surbit que desirat.

Se lou nivèu de vida noun es lou meme en touti li categouria de poupulacioun,  lu dangié de maladia e l’ignourança de l’igiena soun general.

En lou poble, après avé laissat l’enfaissamen pi la roba, lu pichoui de mai de siei an soun vestit, alougiat, nourit, entretengut e oucupat dai adult. Cadun dèu « gagnà lou sieu pan » seguen li sieu poussibilità perqué la vida es dura e es ela que si carga de li eduquà.

La Glèia e d’assouciacioun de carità si preoucupon dei malurous e dei patacat. La justicia, ela, ten en man la jouinessa que souorte dei lei,  mai souven, bessai, que coundana la mautratança dei enfan.

Ma lou naturel dei enfan fa que toui, ben lèu, devenon d’estre jouious que sabon creà juèc e juguet m’esquasi ren.

A la fin dòu XIXe sècoulou, la descuberta dei vaccin va faire baissà la mourtalità e lu fratria devenon pu quisti en tant que l’escola oubligatori en lou 1882, coumença à dounà à l’Enfan una plaça ben à èu en la familha e la soucietà. Es finda l’escola que va cambià l’educacioun familiala.

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