AGNÈS LE ROUX AGNELET BIANCHINI - Pour Roger-Louis Bianchini cette affaire du truand marseillais qui retrouve la mémoire, à l'occasion de la sortie d'un livre, et dont le témoignage permet à l'avocat d'Agnelet, Me François Saint-Pierre, de déposer une requête en révision assortie d'une demande de mise en liberté, est cousue de fil blanc.
Jean-Pierre Hernandez un ancien proche du parrain marseillais Tany Zampa a donné une interview au quotidien "Le Parisien" dans laquelle il raconte connaître le véritable assassin d'Agnès Le Roux - l'héritière du Palais de la Méditerranée de Nice disparue en 1977 - juste avant la parution d'un bouquin de confessions, le 10 mars.
Selon Hernandez l'un de ses amis voyous, Jeannot Lucchesi, mort en 1987, aurait tué la riche héritière du Casino de Nice dans le cadre d'un contrat, amené son cadavre aux Goudes pour le jeter dans les Calanques et faire disparaitre son Range Rover dans un garage de Marseille !

 

Les raisons qui poussent Jean-Pierre Hernandez 75 ans à cette confession tardive sont d'ordre sentimental, dit-il, touché par les larmes des fils de l'ex-avocat niçois, Jean-Maurice Agnelet, condamné en appel en 2007 à vingt ans de réclusion pour l'assassinat de celle qui fut sa maîtresse, Agnès Le Roux.
Si Me François Saint-Pierre compte bien sur ce témoignage "très précis" et "très crédible" pour demander la mise en liberté de son client de 72 ans enfermé au centre pénitentiaire de Mauzac en Dordogne, le moins que l'on puisse dire c'est que Roger-Louis Bianchini, ne partage pas son avis. 
Grand reporter à Nice-Matin de 1962 à 2000, chroniqueur judiciaire et journaliste d’investigation spécialisé dans les faits-divers, il a « couvert » toutes les grandes affaires criminelles qui ont marqué l’histoire de la Côte d’azur, dont évidemment celle-ci à laquelle, par le plus grand des hasards, il consacre le deuxième chapitre - "Dans la tourmente de la guerre des casinos…" - de son dernier livre intitulé "CRIMES SANS CADAVRES" ENQUÊTES.
Pour Bianchini quatre raisons rendent impossible la version de ce Jeannot dont il dit de plus que personne n'en a jamais entendu parler. Et en effet à la lecture de son opus qui reprend pas à pas l'enquête de la disparition Le Roux cette nouvelle historiette parait bien abracadantesque.

L'histoire judiciaire est truffée de crimes sans cadavres constate R-L Bianchini, comme le démontrait encore récemment le procès de Jacques Viguier. Plus de trois mille disparitions sont recensées chaque année en France, dont trois font l'objet d'une enquête… qui n’aboutit pas toujours. Les h

istoires énigmatiques de « crimes sans cadavres » prolifèrent, or parfois la police a recueilli des aveux complets… parfois même des preuves accablantes s’accumulent, sans que jamais le meurtrier ne reconnaisse les faits; une grand-mère anodine peut cacher une «mémé flingueuse», découpant à la meuleuse à ciment le corps d’un amoureux volage; 

un bon père de famille peut avouer en sanglotant avoir étranglé sa maîtresse, son fils et son chien… avant de les couper en morceaux. 

Les enquêtes sans cadavres se referment généralement trop vite sur des meurtres passionnels ou crapuleux lorsque l'on ne peut que constater l’absence définitive du corps de la victime.

Correspondant pour la Côte d’Azur de France-Soir (1970-1998) et Le Point (1972-1998).
Free Lance depuis le 1er janvier 2000 : correspondant sur la Côte d’Azur de L’Express, a publié des enquêtes chocs exclusives dans cet hebdomadaire telles que « L’invasion des nouveaux tsars », « Criminalité : le mauvais vent d’est », « Nice : Les réseaux qui comptent », « Monaco : la fortune des Grimaldi » et plusieurs cahiers spéciaux sur Nice (les réseaux, la bourgeoisie, le système Peyrat, les grandes familles et, récemment, Peyrat : la chute), Monaco, Cannes et Antibes. 

Auteur de six ouvrages:

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