actualites

 

straub-arsonToujours fidèle à son intérêt pour le cinéaste, L’ECLAT propose de découvrir les derniers courts-métrages inédits de Jean-Marie Straub, qui vient de troquer sa caméra pellicule contre une caméra vidéo. 4 films d’un des derniers dinosaures du cinéma français, engagé et exigeant, que l’on pourra découvrir grâce au documentaire inédit de Philippe Lafosse qui sera présent les 14 et 15 octobre.


CINÉMA À LA VILLA ARSON 14 & 15 OCTOBRE

2 AVANT-PREMIÈRES NATIONALES

Le cinéma de... Jean-Marie Straub
 

Le jeudi 14 octobre à 19h en présence du réalisateur

Dites-moi quelque chose de Philippe Lafosse (vidéo dv, 94 mn 14 s, 2007-2010)

Novembre 2007 – mars 2008 à Paris. Lors de la rétrospective Straub-Huillet qu’il organise, Philippe Lafosse fait enregistrer les rencontres entre Jean-Marie Straub et le public. Deux ans après, arrive un film qui, construisant un véritable espace d’écoute, restitue la matière sensible de ces discussions, leurs difficultés, leurs variations, leur vie. Voici un film alerte, émouvant, parfois drôle, qui est une salutaire leçon de cinéma et qui, d’échos en correspondances, expose les fondamentaux éthiques et esthétiques de Danièle Huillet et Jean-Marie Straub, un film barbare où l’intime côtoie le monde et qui, labouré de la douleur des terrassés, porte néanmoins l’espoir d’une communauté internationale se formant dans l’ombre.

Le vendredi 15 octobre à 19h Séance animée par Philippe Lafosse

Europa 2005 – 27 octobre de Danièle Huillet et Jean-Marie Straub (vidéo dv, 10 mn, 2006)

Joachim Gatti de Jean-Marie Straub (vidéo HD, 1 mn 30 s, 2009)

Corneille/Brecht ou Rome l’unique objet de mon ressentiment de Jean-Marie Straub (vidéo dv, 26 mn 17 s, 2009)

O somma luce (Dante) de Jean-Marie Straub (vidéo HD, 16 mn 24 s, 2009)

Ecoutons, regardons...

Incontestablement, Joachim Gatti, ciné-tract de Jean-Marie Straub tourné en 2009 résonne avec Europa 2005, autre ciné-tract et dernier film tourné avec Danièle Huillet, décédée en octobre 2006. Aux meurtres et aux injustices, conséquences d’un pouvoir de plus en plus policier et dangereux, résister par les plans et le son, donner à étudier et à entendre pour combattre le fatras et les impostures médiatiques.

Souvenons-nous aussi...

Après Othon de Corneille en 1969, après le Brecht de Introduction à la “Musique d’accompagnement pour une scène de film” de Arnold Schoenberg et de Leçons d’histoire en 1972 et celui d’Antigone en 1991, voici Corneille/Brecht ou Rome l’unique objet de mon ressentiment, autrement dit Corneille, Brecht et Rome à nouveau, et les bruits et la vie de la ville comme un appui, une irrigation – de l’air entre les idées ? Aux intrigues des puissants qui éveillent la peur et dont les affaires de ce monde sans ordre se nourrissent de l’oppression et du sang des subalternes, opposer la colère, le raisonnement clair et la volonté solide de ceux et celles qui finalement ne se résignent pas et savent ce que sera demain.

Après le “O lumière céleste” du Hölderlin de La Mort d’Empédocle en 1986 et le Cézanne en prise avec le feu de la Montagne Sainte-Victoire en 1989, voici le “O suprême lumière” de La Divine Comédie de Dante, orphelin de Béatrice. A la mort et au désespoir, à la perte et aux exclusions, répondent la plénitude et “l’amour qui meut le soleil et les autres étoiles”.

Loin de la vraisemblance, du côté de l’étrange qui dévoile et enrichit, des sources et ressources de la subtilité liquide et rocailleuse des voix et des corps, de 1962 à 2009 et à demain, de Böll à Pavese, en passant par Duras, Barrès et quelques autres, Jean-Marie Straub, toujours avec Danièle Huillet, salue les humiliés d’hier et d’aujourd’hui, les rendus muets et les oubliés, qu’ils soient hommes et femmes des faubourgs et des cités, enfants, paysans ou ouvriers. A ceux et celles qui, esclaves et engloutis, sont toujours poursuivis, bannis, étrangers, il offre le cadre, le temps et l’espace, dont l’enfer sur terre les a dépossédés. Jean-Marie Straub, inconsolable de tout, persiste et signe. Et, du tribunal des ombres que pourrait être le cinéma, en appelle aux vivants. Nous ne serons sauvés que par l’étrange et les étrangers.

Philippe Lafosse

Le cinéma de... Jean-Marie Straub
La voix des humiliés

Graphisme : www.hacinaamara.com

Entrée libre
Adhésion : 5 €

L’ECLAT - Villa Arson 20, av. Stephen Liégeard 06100 Nice

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

0497030115

Tramway Ligne 1 - Arrêt Le Ray Bus Lignes 4&7 - Arrêt Deux Avenues

L’ECLAT fait partie du réseau BOTOX[S]

Remerciements : Jean-Marc Zekri de Baba Yaga, Patrick Villacampa d'Al-Prod

 

 

Utilisez ce formulaire pour contacter la rédaction de Nice RendezVous, pour nous adresser vos communiqués et prière d'insérer. Vous pouvez joindre jusqu'à 5 photographies et documents au format PDF (taille maximum : 1 Mo) en cliquant sur le bouton Ajouter les fichiers..
J'ai bien noté que les données de ce formulaires étaient directement transmises par mail à la rédaction de NiceRendezVous sans être enregistrées sur ses serveurs, sauf si je m'abonne à la Lettre. En cochant la case d'abonnement, je déclare accepter la Politique de protection des données personnelles de NiceRendezVous

 

1000 caractères restants
Ajouter les fichiers