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stele-caravelle-ajaccio-nice11 SEPTEMBRE - À Nice tous les ans, un hommage est rendu, avec dépôt de gerbes à la stèle du souvenir Jardins Ferber, aux disparus de la Caravelle Nice-Ajaccio qui s’est abîmée en mer, au large du cap d’Antibes, le 11 septembre 1968, à 10h33. Quatre-vingt-quinze personnes, parmi lesquelles une dizaine d’enfants, périrent dans cette catastrophe. Il n’y eu aucun survivant.
Mais par une curieuse rencontre à travers le temps et l'espace comment oublier le 11 septembre 2001.
Et en priorité les 3000 victimes des attaques terroristes contre le World Trade Center et le Pentagone. C’est un devoir de mémoire. L’actualité efface trop vite les visages des victimes. Le 11 septembre « 102 minutes ont changé le monde », comme l’a souligné le titre du document réalisé avec des séquences filmées par des témoins, diffusé sur France 3 lundi.
Il est 8h4O, ce matin là, à New York. Chacun tend son visage vers le ciel ; regards interloqués, incrédules, paniqués. Personne encore ne comprend la cause de cette énorme explosion qui a détruit la tour numéro 1 du World Trade Center. «On est en train de filmer, il y a de la fumée, des flammes…» Rapidement, on parle d'un avion venu s'encastrer dans l'immeuble.
Pour la plupart, ces archives n'ont jamais été dévoilées. La réalisatrice, Nicole Rittenmeyer, a récolté ces séquences pour arriver à reconstituer, quasiment minute par minute, comme l’avait dit un journaliste à ses auditeurs «Une journée que vous n'allez jamais oublier».
Il ne faut pas effacer de nos mémoires le 11 septembre. Huit ans après, la nébuleuse terroriste Al-Qaïda n’a pas été neutralisée. Elle reste "toujours très capable" de s'attaquer aux Etats-Unis et "très concentrée sur cet objectif", a déclaré, l'amiral Michael Mullen, le chef d’état major américain, dans un entretien diffusé par la chaîne de télévision NBC. Al-Qaïda continue de « bénéficier du soutien des talibans en Afghanistan et au Pakistan » , a rappelé l'amiral Mullen.
IL justifie ainsi la guerre menée contre eux en Afghanistan, où la situation est "sérieuse et se détériore". Certes, ces propos cherchent à convaincre une opinion publique réticente de l'importance du combat en Afghanistan. Faut-il combattre les émules de Ben Laden dans un de ses refuges ? Une chose est sure : la plupart des experts des services secrets américains et européens estiment que le réseau extrémiste demeure une menace.
Pour s’en convaincre il suffit de préciser que trois musulmans extrémistes ont été condamnés lundi à Londres. Ils ont été reconnus coupables d'avoir tenté, en 2006, de faire exploser en vol sept avions effectuant des liaisons transatlantiques au moyen de bombes liquides. Ces vols, vers le Canada et les Etats-Unis au départ de l'aéroport londonien d'Heathrow, devaient se retrouver au-dessus de l'Atlantique en même temps. Ce projet a entraîné un durcissement des mesures de sécurité dans les aéroports du monde entier. Le complot avait été fomenté au Pakistan quelques mois avant les arrestations opérées en août 2006. La police soupçonne un représentant d'Al-Qaïda, l'Egyptien Abou Obaidah al Masri, d'avoir été le cerveau de l'opération.
Il ne faut pas oublier le 11 septembre. La lutte contre le terrorisme figure parmi les priorités des services secrets américains, britanniques et français. Un vaste programme antiterroriste de la CIA, gardé secret pendant les huit années de la présidence Bush, visait à tuer ou capturer les dirigeants d'Al-Qaïda. Ce dispositif caché qui fait aujourd'hui polémique avait été déclenché au lendemain du 11 septembre. Le président Bush signe alors un document de dix pages donnant mission à la CIA de capturer ou d'assassiner des leaders d'Al-Qaida où qu'ils se trouvent. Cette clause a été révélée en juillet au public. Le nouveau patron de la CIA, Leon Panetta, l'aurait lui-même découvert le 23 juin et y a mis fin aussitôt.
Faut-il accorder aux services secrets le « permis de tuer » ? Ils l’obtiennent, souvent en cas de crise grave. Les pouvoirs politiques ne peuvent le reconnaître officiellement. Le fameux  général Philippe Rondot évoque dans un carnet rédigé peu après les attentats du 11 septembre 2001 et saisi dans le cadre de l'affaire Clearstream des "assassinats ciblés" de membres d'Al-Qaïda.
Dans un des nombreux carnets que révèle Libération, saisis en mars 2006, cet ancien Conseiller pour le renseignement du ministère de la Défense, fait le récit d'une réunion à laquelle il a participé le 14 septembre 2001 avec notamment M. Chirac et durant laquelle auraient été évoqués ces « assassinats ciblés ». Le général assure que le président aurait refusé tandis que Lionel Jospin premier ministre et Alain Richard ministre de la défense étaient assez favorables à ces assassinats. Ce que ces derniers démentent. Il ne faut pas oublier le 11 septembre…..

Paul Barelli
Le Petit Niçois

 

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