AÉROPORT NUISANCE - Ce n’est pas tous les jours qu’un responsable de la très puissante DGAC (Direction générale de l'aviation civile) monte au créneau pour tacler la procédure de décollage des avions mise en place le 10 avril 2008, puis révisée deux fois, sur la plate forme aéroportuaire Nice Côte d’Azur, dont il fut l’un des responsables. Mais pour cela il aura fallu attendre que Gérard BOMONT, qui était Chef du service Navigation Aérienne Sud-Est /Contrôle aérien, prenne sa retraite en octobre dernier, puis observe quelques mois de silence, pour qu'il s'autorise enfin à sortir de sa réserve et a déclarer tout à trac qu’il fallait retourner sans tarder à la procédure précédente qui était bien moins impactante en terme de nuisances sonores pour la population niçoise. 

Ce dont s’étaient rendu compte depuis de longs mois les habitants de Nice Centre, Nice Collines et surtout Nice Ouest : Lenval, Fabron, Montréal, Napoléon III, la Lanterne, Araucaria, Caucade, Sainte Marguerite et la Corniche Fleurie, de quoi dégoûter de l’aviation commerciale des riverains qui, dans leur large majorité, comprennent la nécessité vitale d’un aéroport international pour l’économie départementale.
Selon Gérard Bomont, la coexistence du trafic avion hélicoptère dans la procédure d’approche ou de décollage précédente n’avait jamais donné lieu à des incidents même légers justifiant cette modification des trajectoires qui a rapproché les avions de la Promenade des Anglais, avec les résultats que l'on sait. C’est la raison pour laquelle il demandait hier dans les colonnes de Nice Matin l’intervention de Christian Estrosi.
Le maire de Nice, Ministre en charge de l’Industrie, s’est entretenu avec Dominique Bussereau, le secrétaire d’État aux transports, qui lui aurait promis une réponse dès aujourd’hui lors du Conseil des ministres.