NICE, Artisans les temps sont difficiles dans les Alpes MaritimesARTISAN NICE - À Nice face aux difficultés grandissantes pour la poursuite de leurs activités les artisans des Alpes Maritimes cherchent des solutions pour survivre.
Artisans : tous pour un, un pour tous
Face à la concurrence des auto-entrepreneurs, certains corps de métiers s’organisent. L’exemple est venu du nord : une coopérative pour décrocher le sacro-saint agrément qui ouvre les portes du marché de l’aide à la personne.

Sale temps sur les jardins : malgré une propice pluviosité, jardiniers et paysagistes font grise mine. Réunis en assemblée sous l’égide la la CNATP (chambre nationale des l’artisanat, des travaux publics, des paysagistes et des activités annexes), ils n’ont pu que vérifier les dernières tendances. Sur le département, une entreprise sur trois a dû licencier au moins une personne, ou sont en extrême difficulté à l’heure du paiement des charges. Et elles sont 1.500, dans les Alpes-Maritimes, à se partager parcs et jardins. 

Fatalité, turbulences de la crise ou migration des plantes vertes ? 
Rien de tout ça : mis en cause, les agréments offerts aux auto-entrepreneurs pour les travaux de petit entretien, TVA à 5,5% ou déductions d’impôt à l’appui, qui font basculer les artisans dans le rouge, avec des pertes de chiffre d’affaires supérieures à 20% pour la majorité d’entre eux. Pour Alain Parodi, président de la CNATP 06, il ne s’agit pas de jeter la pierre à la clientèle, qui profite de ces ristournes dans une période économique difficile. Il s’agit de récupérer « honnêtement » un potentiel d’activités non négligeable. « Le problème, c’est qu’en tant qu’artisan, on ne peut obtenir ce fameux agrément qui autorise l’accès aux services à la personne. » 

Un artisan, non. 
Mais paradoxalement, une association d’artisans, elle, peut revendiquer ce droit. 

Isabelle Auzias
La Tribune Bulletin Côte d’Azur