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Nice Sophia-Antipolis, terre d'événementsNICE SOPHIA ANTIPOLIS - Trois rendez-vous le même jour, et un bilan mitigé : mention bien pour le premier Networking, passable pour Positiv Agora et… peut vraiment mieux faire, pour le pourtant très attendu « Sophia à la loupe ».

Près de Nice, aucune des trois manifestations du 14 mai dernier n’était inscrite au pointilleux programme des 40 ans de Sophia-Antipolis validé par la Fondation éponyme. Si Positiv Agora, sous l’égide de Cari, a quelque peu déçu en termes d’accueil du public (peut-être le segment du développement durable, dans cette configuration précise, est-il trop encombré ?), le premier Networking, sur le thème des réseaux professionnels au service de l’entreprise, a rassemblé quant à lui près de 400 participants en une après-midi. Beau succès pour les organisateurs, qui se lançaient un peu à l’aveuglette sur ce genre nouveau de manifestation : UPE 06, CCI (avec sa plateforme net Ecobiz), MPI (Meeting Professionals International), CERAM ou réseau tout neuf (Club Business 06), ce Networking-là a transformé l’essai haut la main.
A quelques encablures, la Jeune chambre économique d’Antibes Sophia-Antipolis présentait presque simultanément les résultats de son enquête « Sophia à la loupe » : imperfections, approximations, les révélations escomptées sur le profil-type du Sophipolitain, ses attentes et ses besoins n’auront pas ému l’assistance ni déplacé les foules. On l’attendait pourtant depuis 2005, date du dernier sondage, et la promesse des « 77 questions suivies d’un long travail d’analyse » pour ce social et local baromètre n’a pas été tenue, ne dévoilant qu’un portrait très partiel et partial de la vie en technopole.

Retour sur Networking : de l’avis général, le côté « concret » des débats et ateliers a séduit les participants, accueillis par un CERAM enchanté de mettre en pratique sa stratégie de rapprochement entre les étudiants et les entreprises. Dans les couloirs, beaucoup de professionnels des services au sens large, et les organisateurs de regretter la faible mobilisation des commerçants ou acteurs du BTP, toujours moins avides, il est vrai, de ce genre de rendez-vous. Des conférences ciblées (stratégies des réseaux socio-pro, comment les utiliser, comment les rentabiliser ?), un « café des opportunités » avec plus de 150 offres d’affaires, et enfin un « speed business meeting » où plus d’une centaine de « réseauteurs » ont échangé avec un maximum d’efficacité pour un minimum de temps quelque 28 cartes de visite à l’heure, vitesse fixée par chronomètre interposé et rigoureux coups de sifflet rythmant les présentations. Badgés, pomponnés et tout sourire, il s’agissait de s’imposer en une minute. 

« Nous avions déjà un salon institutionnels des entrepreneurs, ce que nous voulions, c’était de la mise en situation », explique Laurent Lachkar, président de l’UPE 06, visiblement ravi devant les progrès en « travaux pratiques » de ses troupes. Et qui promet un débriefing avant de renouveler l’expérience lors des prochaines Entreprenariales, le 26 novembre prochain.

Ambiance différente du côté de « Sophia à la loupe » : la JCE ASA portait haut la bannière de l’information, pour fêter dignement ses 45 ans de bons et loyaux services. Elle s’était même octroyée l’aide des étudiants de l’ITU de Menton, spécialistes es-statistiques en tous genres. Las ! Est-ce faute d’une enquête trop partielle (seulement 1.300 questionnaires collectés sur les 30.000 actifs que compte le site, pour un objectif avoué de plus de 2.000 réponses), ou d’un « tournant » économique pas encore amorcé fin 2008, au moment du sondage, et qui aujourd’hui dévoile d’autres aspects ou problématiques ? La JCE revendique « l’image d’un portrait fidèle », tout en avouant que plus de 75% des réponses émanent de Sophipolitains arborant bac + 5 et un coquet salaire… Il semble que les plus petites entreprises (comme les commerçants de la place Bermond) n’aient pas été sollicitées, ce qui fausse quelque peu la donne dès le départ. Raté donc pour la première mission, celle de mieux identifier le « profil » des actifs. Deuxième objectif : dégager les tendances et les problématiques quotidiennes en matière d’équipements et d’infrastructures. Et là, qu’est-ce qu’ils veulent, nos petite Technopolitains ? Une… piscine. Et des centres commerciaux, histoire de rentabiliser le trajet domicile/travail et d’optimiser la pause déjeuner sans passer par la case Carrefour… Troisième zoom sur le climat qui règne dans les entreprises, pour une enquête devenue caduque pour cause de crise, et enfin quatrième et dernier point invoqué : impliquer durabelemnt les actifs dans le développement du site, et ça, c’est pas gagné, au vu du nombre de questionnaires collectés. Cerise sur le gâteau sur la question-piège du stress au travail : selon l’enquête, il toucherait en priorité les 30-40 ans. Un peu normal, ce sont eux qui ont répondu à ladite enquête… D’évidentes lacunes qui – et c’est dommage - ont faussé un travail de longue haleine que l’on aurait aimé plus rigoureux.
Dure conclusion ? Que nenni, mais si dès aujourd’hui, on ne dit pas aux plus jeunes qu’ils pêchent, et bien à 40 ans, sondage ou pas, ils… stressent. CQFD. 

Isabelle Auzias
La Tribune Bulletin Côte d’Azur

 


 

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