actualites

 

NICE Création d'une UTEQ pour réinvestir les Banlieues sensiblesNICE SÉCURITÉ POLICE - Le tir à la Kalachnikov de trop. 

L’attaque à l’arme de guerre contre des policiers à la Courneuve (Seine Saint Denis) continue de provoquer une vive émotion au sein des forces de l’ordre même si elle n’a fait aucun blessé. Cette attaque avait été précédée, il y a un mois d’un avertissement : « Aujourd'hui, c'est du flash-ball. La prochaine fois, ce sera du lourd. » Cette inscription, observée par des policiers sur des murs de la cité des 4000 après des tirs contre leurs effectifs, n'était pas, selon eux, une menace en l'air.

Dimanche 17 mai, vers 2h30 du matin, deux véhicules ont bloqué un fourgon qui emmenait deux hommes gardés à vue à l'hôpital de Bondy. L’un des occupants des voitures, le visage dissimulé, a ouvert le feu sur le fourgon policier. Celui-ci a subi une rafale à l'arme automatique, de type Kalachnikov.

« Les policiers sont tombés dans un véritable piège. Nous avons frôlé la catastrophe » a estimé le responsable du syndicat Alliance, Thierry Mazé. Pour le porte-parole de l'Unsa-Police, Yannick Danio un cap a été franchi, car le projet de raser la cité des 4000 à La Courneuve "gêne certains caïds", rappelle-t-il. Mais il ajoute que ce qui s'est passé aurait très bien pu se produire "dans la banlieue lyonnaise, toulousaine ou marseillaise".

Cette attaque qui s’apparente plus à du grand banditisme qu’à des violences urbaines traduit cependant un phénomène qui évoque, toutes proportions gardées, les Etats-Unis : certains délinquants n’hésitent plus à ouvrir le feu sur des policiers. La ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie a tenu un discours de fermeté : « Je serai sans pitié à l'égard des trafiquants et de ceux qui se sont permis d'attaquer des policiers ».

Les moyens dédiés à la sécurité en Seine-Saint-Denis seront "poursuivis et amplifiés", a assuré la ministre de l'Intérieur. Trois nouvelles unités de quartier seront créées d'ici à la fin de l'année à Aulnay-sous-Bois, Drancy et Sevran. C'est insuffisant aux yeux de Claude Bartolone, député socialiste de Seine-Saint-Denis. "Ce sont 400 policiers qui manquent dans nos commissariats", estime-t-il , réclamant "un vrai plan de rattrapage". Il faut "que le gouvernement cesse de faire croire aux Français que l'on peut faire plus de sécurité avec moins de policiers", ajoute Bartolone. Michèle Alliot-Marie affirme que le département comptait fin avril "4.688 policiers", "216 de plus qu'en 2002".

Cette habituelle polémique sur les moyens policiers souligne, cependant qu’il existe depuis quelques années, au-delà des clivages politiques, un consensus sur l’impérieuse nécessité de réinvestir les banlieues sensibles. Au plan social en intensifiant la politique de la ville qui repose sur la rénovation urbaine et sociale. Grâce à la loi Borloo et à l'Agence nationale pour la Rénovation urbaine (Anru), plus de 500 quartiers sont en train d'être rénovés, dont 215 parmi les plus sensibles.

Les problèmes sociaux, incontestables de certains quartiers ne sauraient justifier la multiplication des attaques contre les policiers. Il revient, une nouvelle fois à l’Etat -dans l’urgence hélas, de reprendre pied dans ces banlieues. Et cela passe par la présence policière. « Il n’est pas question que la police lâche le terrain » a martelé Jean-François Herdhuin, le directeur de la sécurité publique de Seine Saint Denis.

Le même état d’esprit anime les responsables de la police et de la gendarmerie des Alpes-Maritimes. Il y a moins d’un mois, le président de la République, après Toulouse ou Marseille, annonçait l'implantation à Nice d'une « UTEQ » unité territoriale de quartier. Le principe est simple : plus de policiers au plus près des citoyens qui ont besoin d'eux. A Nice, 20 fonctionnaires, se sont installés lundi dans le nouveau commissariat de Saint-Augustin. A cette occasion, le préfet des Alpes-Maritimes, Francis Lamy, a rappelé « Partout où des UTeQ ont été créées, la délinquance a baissé significativement »

Le responsable du syndicat de police Alliance des Alpes-Maritimes, Laurent Laubry se réjouit de la création de l’UTEQ des Moulins. Quant à l’annonce de création d’une compagnie de sécurisation d’une centaine de fonctionnaire à Nice il nuance : « Si cette unité dispose d’un renfort réel, de 50 fonctionnaires venus de l’extérieur, ce sera un net progrès. En revanche, si on la crée en déshabillant Pierre pour habiller Paul ce sera un coup d’épée dans l’eau !».

PAUL BARELLI
LE PETIT NIçOIS

NICE ESTROSI Portique et police spécialisée pour les écoles
Date de publication : 19/05/2009 à 8 h. 30

../FR/images/edito/nice-news-5201.jpglogovideo
(Nice Rendez-Vous) | SOCIETE | ÉCOLE POLICE - Lors de la présentation, lundi 18 mai 2009 au commissariat des Moulins, d’une UTeQ, des unités spécifiques créées pour lutter contre la délinquance de proximité en complément et en synergie avec les autres unités de police des commissariats, le ...
Lire la suite  >>

 

Utilisez ce formulaire pour contacter la rédaction de Nice RendezVous, pour nous adresser vos communiqués et prière d'insérer. Vous pouvez joindre jusqu'à 5 photographies et documents au format PDF (taille maximum : 1 Mo) en cliquant sur le bouton Ajouter les fichiers..
J'ai bien noté que les données de ce formulaires étaient directement transmises par mail à la rédaction de NiceRendezVous sans être enregistrées sur ses serveurs, sauf si je m'abonne à la Lettre. En cochant la case d'abonnement, je déclare accepter la Politique de protection des données personnelles de NiceRendezVous

 

1000 caractères restants
Ajouter les fichiers