Nice Villeneuve Fermeture de La Glacière Urgence pour les déchets des Alpes MaritimesDÉCHARGE DE LA GLACIÈRE - Les Ateliers du développement durable convoqués à l’aéroport Nice Côte d’Azur par la Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur et le Conseil Général des Alpes-Maritimes, ont eu le mérite de mettre en vedette la décharge de La Glacière à Villeneuve Loubet et de confirmer que, dans les semaines à venir, sa fermeture sera effective comme le réclame le député Lionnel Luca. Pour sa part, Jean-Marie Bertin de Veolia Propreté, responsable du site, considère que la saturation ne sera atteinte que dans neuf mois et que cela peut encore attendre (voir nos interviews).

« Celle-ci (la fermeture) devrait intervenir entre 4 et 12 semaines », c’est l’annonce faite par le préfet Lamy qui se déclare en parfaite osmose avec le président du CG06 Eric Ciotti, pour qui le stockage et l’élimination des déchets dans les Alpes Maritimes est devenu la priorité numéro un.
500 kg, c’est le poids moyen des déchets générés par un habitant des Alpes Maritimes, pratiquement 50% de plus que la moyenne française et il faut changer cela. D'autant qu'il n’existe pas de solution de substitution à La Glacière et qu'il faudra additionner une suite de projets et se résoudre à mettre fin au moratoire sur l’incinération pour gérer cette montagne de détritus.

Et si le préfet a été très clair : "les entreprises sont responsables des déchets qu’elles génèrent" selon le principe du pollueur/payeur, Dominique Estève, président de la CCI, est dans son rôle lorsqu’il souligne que la fermeture de la Glacière plonge de fait les entreprises dans une situation de crise car, sur les 2,7 millions de tonnes générées chaque année, 1,6 million provient des entreprises des Alpes Maritimes et ce site en absorbait 300.000 tonnes.
Les dépenses pour les entreprises du 06 vont exploser car il faudra exporter 1.000 tonnes de déchets par jour vers les départements limitrophes et au delà.

Pour cause d’imprévoyance, la note sera salée, limite insupportable. Et la recherche de solutions alternatives fait déjà craindre des lendemains qui déchantent.