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NICE CÔTE D'AZUR épargnée par les bagarres entre bandes, plus nombreuses en FranceSÉCURITÉ BANDE - Des blousons noirs aux Zoulous, les bandes ont toujours existé à Paris. Le phénomène a tendance à s’étendre à d’autres villes. Les affrontements entre bandes rivales de cités, en France, ont augmenté de 11 % en janvier par rapport au mois précédent. Tel est le constat que dresse la Sous-direction de l'information générale (SDIGE, les ex-Renseignements généraux). On déplore vingt-neuf bagarres entre bandes rivales en janvier, contre vingt-six en décembre. Soit une par jour !

Les policiers constatent que ces affrontements sont de plus en plus violents (utilisation d'une arme dans 69% des cas) et impliquent de plus en plus de mineurs. Sur les 152 personnes interpellées lors de ces affrontements, 53 ont moins de 18 ans.

Seuls treize départements sont touchés par ces violences : essentiellement en région parisienne et dans le Var, le Finistère et la Seine-Maritime. C'est en Ile-de-France qu'ont été enregistrés 79% de ces affrontements (soit 23 faits). Les départements les plus touchés sont la Seine-et-Marne (six faits), le Val-d'Oise et l'Essonne (quatre faits chacun), suivis de Paris (trois faits), de la Seine-Saint-Denis et des Hauts-de-Seine (deux faits chacun).

Quelles sont les causes de ces bagarres ? Selon les policiers spécialisés, dix affrontements survenus en Ile-de-France sont liés à des rivalités ponctuelles entre bandes, dix sont des oppositions de quartiers, deux sont dus à des différends liés aux stupéfiants et un est lié à une rivalité amoureuse.

Ces statistiques nationales sont étudiées par les responsables de la police et de la gendarmerie des Alpes-Maritimes où la situation demeure moins grave. Cependant, les déprédations par des casseurs en janvier, par deux fois, au cœur de Nice ont justifié le déploiement d’importants effectifs de police: « nous restons en alerte mais Nice n’est pas le théâtre de batailles rangées comparables aux cités parisiennes », constate un policier de terrain.

Les policiers notent que seuls 13% des départements sont touchés par ce phénomène. Il sévit surtout en région parisienne. En province, la SDIGE (ex RG) a répertorié six affrontements, deux à Toulon liés à des rivalités de quartiers et quatre à Brest, à Rouen et au Grand-Quevilly (Seine-Maritime) dus à des règlements de comptes.

Ces affrontements sont souvent la conséquence des « coups portés dans les cités contre les trafics et l'économie souterraine », indique le ministère de l'Intérieur. Sébastien Roché, chercheur au CNRS (auteur de La délinquance des jeunes Seuil) a précisé à RTL le 21 février qu'à Grenoble, le nombre d’homicides a augmenté fortement l’an dernier. : « Ces meurtres étaient liés à ces rivalités extrêmes entre bandes derrière lesquelles on constate une explosion de la consommation de drogue. Les trafiquant pour protéger leur marché se procure un arsenal ».

A Marseille, également les bandes de banlieue, débordant le milieu traditionnel, s'affrontent pour contrôler le marché de la drogue. Et règlent leurs comptes au fusil d'assaut ! Les policiers marseillais avaient recensé, en 2008, une dizaine de morts issus de règlements de comptes sur fond de trafic de stupéfiants. Mais cet accès de violence n'est pas propre à la cité phocéenne, souligne l’Express. Près de 130 affaires identiques ont, en effet, été dénombrées en France en 2008, contre seulement 58 en 2007;

Dans ce combat de longue haleine, contre une délinquance en mutation, les forces de police et de gendarmerie enregistrent des succès. Ainsi, l’action des fameux GIR (Groupes d'intervention régionaux) si controversés lors de leur création en 2004, a permis de tripler les saisies de drogues dans les cités. Quant aux Unités territoriales de quartier (UTEQ) elles patrouillent quotidiennement dans un certain nombre de quartiers sensibles.

Conséquence : selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur Gérard Gachet,  « tout cela fait que des bandes qui faisaient la loi sur certains territoires sont dérangées par l'action de la police et en recherchent un autre, quitte à s'affronter pour cela à des bandes déjà existantes ». Ce processus n’est pas aisé à enrayer. Dans les Alpes Maritimes, à l’image de la France, en 2008 la délinquance a baissé globalement. Quant aux violences urbaines qui demeurent le fait de bandes, sans revendications politiques ou communautaires, elles ont diminué sur Nice Côte d’Azur de 22,5 %.

Paul Barelli

Le Petit Niçois


 

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