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NICE La Méditerranée et la bataille de l'info à MENTON
NICE MENTON MÉDITERRANÉE - Les Niçois parviendront difficilement à effacer de leur mémoire les images de ces casseurs déferlant sur l’avenue Jean Médecin. En dégénérant, le 10 janvier 2009, la manifestation contre l’intervention israélienne à Gaza a transporté le conflit du Proche Orient au cœur de Nice. Les cris de « Allah Akbar » n’ont pas fini de résonner dans les oreilles des passants qui se trouvaient dans le centre. Parmi ces Niçois, Sabrina, 15 ans, a été hospitalisée à Saint Roch : elle a reçu une pierre en plein visage ; Alain, 17 ans, lui, pour son malheur, attendait le tram à Jean-Jaurés lorsque 4 « casseurs » l’ont attaqué par derrière et tabassé. Sabrina et Alain sont des victimes « collatérales » de délinquants qui sont sortis du cortège pour répandre la haine.
Certes, ces images de violence à Nice sont incomparablement moins dramatiques que d’autres qui nous parviennent de Gaza. Elles soulignent, cependant, que le conflit israélo-palestinien est susceptible de concerner chacun d’entre nous par son abondante médiatisation. 
Dans ce contexte sensible, plus que jamais les journalistes ont une responsabilité particulière.
L’exercice de leur métier pour les reporters présents sur place relève du défi. Alors que les Israéliens interdisent toujours l'accès à la presse occidentale, les 295 journalistes présents, risquent leur vie au quotidien. Quatre sont morts depuis le début des combats. Comme le précise le correspondant de Ouest France, Radjaa Abou Dagga : « Pour nous aussi journalistes, la situation se dégrade. La peur, on l'a dépassée depuis longtemps. On voit tellement de violences et de scènes d'horreur autour de nous qu'on prie simplement pour rester en vie. Si la mort doit nous frapper, surtout que ce soit sans douleur... On est vraiment perdu devant ce déluge de missiles. Et jour après jour, on ne sait plus où aller pour faire notre métier».
Désormais en 2009 :« Le blocus des images n’est plus possible » confie, à La Croix, Jean-Claude Guillebaud, ancien reporter de guerre, le journaliste et essayiste analyse les conséquences du refus d’Israël d’ouvrir le territoire de Gaza à la presse étrangère :
« La prolifération des paraboles permet de chercher les images là où elles se trouvent. D’une certaine façon, la dramatisation des images a eu l’effet exactement inverse de celui recherché par Israël. Depuis dix jours, nous voyons des images effrayantes : elles le sont d’autant plus qu’elles sont mises en scène, mais il n’empêche qu’elles sont vraies ».
Force est de constater que l’exercice du métier de journaliste en Méditerranée relève parfois de la gageure. Le sujet mérite un large débat public. Il aura lieu le samedi 17 janvier, au Palais de l’Europe à Menton, à 15H30 : « Méditerranée : la bataille de l’info » (Entrée libre). Le débat sera animé par Christian Chesnot, journaliste à France Inter, ex-otage en Irak. Il interviendra ainsi que 40 journalistes venus des pays riverains de la Méditerranée pour participer au MMM. (www.menton-medias-mediterranee.com).
Menton Medias Méditerranée, les 16 et 17 janvier, ces journées, portées par le Club de la Presse Méditerranée 06, se fixent pour ambition de réunir les journalistes des 23 pays des deux rives de Mare Nostrum. Ils pourront ainsi débattre des pratiques de leur métier à la lumière des enjeux politiques, culturels et identitaires. Des journalistes Palestiniens et Israéliens seront présents ainsi que leurs collègues Libanais, Algériens, Tunisiens, Marocains, Syriens, Egyptiens, Croates, Portugais, Italiens Espagnols…Monégasques et j’en passe. Les pays riverains de la Méditerranée ont de nombreux points de convergence que la profession de journaliste peut renforcer. Comme le souligne Dominique Antoni, président du Club de la Presse Méditerranée 06 :
« Berceau, creuset, matrice : l’Histoire s’est faîte ici, autour du Mare Nostrum. Ce lieu du monde est encore l’épicentre de notre avenir. Et ce lieu est le nôtre. Il faut l’habiter de projets communs, de raisons de vivre ensemble ».Ces journées sont ambitieuses : des ateliers seront consacrées en particulier au journalisme en temps de crise le vendredi 16 janvier. Les acteurs de l’information en Méditerranée seront récompensés par deux prix spéciaux : un prix de photoreportage et un prix décerné à un journaliste oeuvrant dans le sens d’une Méditerranée pluriculturelle.

Paul BARELLI
Le Petit Niçois
manifestation-negreco

 

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