Loisirs
MANIFESTATION ÉMEUTE - L’ordre de dispersion aurait du être donné au kiosque à musique du Jardin Albert Ier mais la foule des 6000 personnes manifestant contre les bombardements israéliens sur Gaza continua jusqu’au manège où, arrêtée par un cordon de police, elle commença à s’infiltrer vers la place Masséna, passant par le jardin. La police, équipée anti-émeute, se mit alors en place pour bloquer le gros de la troupe mais avec l’aide du service d’ordre de la manifestation et grâce à un mouvement de diversion créé par la rue Desboutin, la foule la prit à revers et noya dans sa masse les forces de l’ordre. 
Et là s’ouvrait devant eux l’autoroute dégagée de l’avenue Jean Médecin, cette superbe zone piétonne insécurisable où se déroulait dans l'insouciance le premier samedi des soldes d'hiver. Les groupes de jeunes très énervés vont la remonter à toute allure, renversant et utilisant comme projectile tout ce qui traîne sur leur passage, mobilier urbain, panneaux de signalisation, scooters, sautant comme des cabris, courant dans tous les sens, slalomant au milieu des passants éberlués, lorgnant au passage sur le premier MacDonald et le Sephora- lequel habitué des razzia qui traversent son magasin a baissé promptement son rideau -, éclatant avec les barrières métalliques le pare-brise d’une voiture, laissant son conducteur tétanisé à l’intérieur de l’habitacle par la violence de l’attaque
et si un cordon de CRS posté à l’entrée de Victor Hugo les dissuade de s’engouffrer dans un autre boulevard commerçant de Nice, il ne peut les empêcher de continuer leur folle cavalcade.
Dès ce moment là, nous comprenons que la cible sera le MacDo du haut de la zone. Ils sèment les policiers lancés à leurs trousses et se retrouvent devant les vitrines du fast-food
qu’ils attaquent à coup de chaises et de tables aux cris d’Allah akbar faisant voler en éclat les vitrines et sortir les clientes terrorisées sous les yeux de vieilles dames choquées réfugiées dans le Damart en face qui, en catastrophe, baisse ses grilles.
En l’espace d’un gros quart d’heure, ils se sont retrouvés au pont de la gare devant l’arrêt Thiers où les tramways sont bloqués.
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Venus de l’avenue Thiers, les CRS et les policiers reçoivent l’ordre d’intervenir et la horde sauvage va refluer, redescendre l’avenue; ce qui va transformer le plein centre commercial de Nice en champ de bataille. Pendant un peu plus d'une heure aux alentours de Nice Étoile et de Virgin une guérilla va opposer les casseurs aux forces de l’ordre qui utilisent gaz lacrymogène et flash-ball. Ce n’est qu’aux alentours de 18 heures que la situation se tempérera.
On déplore outre de gros dégâts, une dizaine de blessés dont deux sérieux, onze personnes interpellées.
Une premier samedi de soldes d’hiver ordinaire à Nice, capitale de la Côte d’Azur, qui à n'en pas douter laissera des traces chez tous les Azuréens.
Voir aussi " Scènes d’émeute en plein centre de Nice "
