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NICE EXEDRA ex ATLANTIC Un hôtel cinq étoiles BOSCOLONICE EXEDRA BOSCOLO - Sur le magnifique boulevard Victor-Hugo qui a échappé au catastrophique tramway, l’ex ATLANTIC de l’architecte niçois Charles Dalmas (notre photo), renaît blanc comme neige, sous le nom d’EXEDRA par la grâce de la famille Boscolo qui a consacré beaucoup d’argent à la restructuration de cet énorme bâtiment pour, au bout de trois années de travaux, le propulser dans le XXIe siècle. Pour cela il a fallu tout revoir derrière la facade classée, ravalée et apurée. Les cinq niveaux des 7500 m2 ont été totalement repensés et reconstruits pour offrir tout ce que l’hôtellerie d’exception peut proposer aujourd’hui à la clientèle haut de gamme qui descendra dans les futurs cinq étoiles annoncés par Hervé Novelli (Voir l'article de NRV ici).

Ce soir, l’inauguration se fera en présence du député maire de Nice et nous reviendrons dans le détail sur l’offre somptueuse de ce superbe vaisseau.

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Nous en profitons pour rendre hommage ci-dessous à l’architecte niçois Charles Dalmas, né et mort à Nice, qui serait sans doute très surpris, lui l’adepte du style Belle Époque, par le relookage de son oeuvre.

DALMAS  Charles  Nice, 11 mars 1863 - Nice, 18 octobre 1938
Charles Dalmas est né à Nice, dans une famille de six enfants dont le père François Dalmas est cordonnier. Il suit les cours de Lucien Barbet* à l'Ecole des Arts Décoratifs de Nice, et se rend ensuite à Paris à l'Ecole Nationale des Beaux Arts où il est admis premier. Il y suit les cours de Laloux et obtient des prix tel que troisième logiste du prix de Rome en 1893. Il quitte l'Ecole avec un diplôme obtenu sur un projet d'Hôtel de Ville pour Nice qui lui vaut le titre d'architecte D.P.L.G. Il est membre de l'Union Syndicale des Architectes Français 

• Revenu dans sa ville en 1897, il enseigne à l'Ecole des Arts Décoratifs, où un prix à son nom récompense les élèves les plus méritants, et est choisi pour construire le nouveau bâtiment de l'Ecole (1904) sur la rue Tonduti de l'Escarène, aujourd'hui transformé 

• Son style fait la synthèse de la tradition architecturale niçoise et de l'influence néoclassique parisienne. Il affectionne particulièrement les frontons en hémicycles, les mascarons de têtes de femmes. Mais il peut s'adapter à la demande et varier son style pour bâtir par exemple le manoir Belgrano (1911) d'inspiration néo-gothique sur le boulevard Edouard VII, pour l'argentin Santa Maria. 

• Son œuvre est très abondante. Il apparaît comme architecte de 90 constructions dans la ville entre 1898 et 1914, (sans compter des villas construites dans la banlieue). Dans la seule année de 1905, il construit huit immeubles de cinq étages ou plus.

• Son œuvre est variée. Il ne néglige pas d'aménager des magasins comme la bijouterie de son frère sur l'actuelle avenue Jean Médecin, qui obtient une mention au concours municipal des primes à l'architecture de 1902 ou comme un magasin de chaussures qui, en 1930, fait l'objet d'une présentation dans la revue Monographie de bâtiments modernes. Il travaille pour des banques comme la B.N.P. ou la Société Marseillaise. 

• Il bâtit des villas pour des particuliers comme celle de Streffling au quartier de le Mantéga ou des Delapierre à Cimiez.

• Ses immeubles de rapport les plus prestigieux sont celui de Tony Pin en haut du boulevard de Cimiez ou celui de Fomitcheff sur la place Franklin. Il sait mener à bien des programmes d'envergure comme les palais Donadeï sur le boulevard Victor Hugo, primé au concours municipal d'architecture en 1903. Mais il semble s'être fait une spécialité des grands hôtels : le Carlton Carabacel, le Cararabacel, l'Hermitage et le palais Langham de la propriété Bieckert mais aussi l'hôtel Atlantic sur le boulevard Victor Hugo, l'hôtel Ruhl de la promenade des Anglais, l'hôtel Scribe et le Grand Palais. Il en transforme également comme l'hôtel Royal ou le Riviéra Palace. En tant qu'architecte de gros propriétaires-constructeurs, comme Emile Biecker ou Alfred Donadeï, il s'assure d'importantes commandes.

• Mais s'il travaille pour autrui, il ne néglige pas de se constituer son propre patrimoine immobilier, avec son épouse Hélène Marie Willemse, et souvent en association avec son ami Israël Léopold et sa femme. Il associe sa famille et ses amis à l'achat de terrains sur le boulevard de Raimbaldi où il construit plusieurs immeubles de rapport. 

• En dehors de Nice, il travaille dans la région, à l'hôtel Carlton et au Miramar de Cannes. Marie Lévy lui fait faire sa villa du Cap-Ferrat. Dans un périmètre plus large, il collabore à la restauration du château de Bressuire, de l'abbaye de Fontevrault, et il travaille au musée de Laval. 

• Après la Première Guerre mondiale, il s'associe souvent à son fils Marcel (1892-1950). Dans cette dernière partie de sa vie Charles Dalmas perpétue le style Belle Epoque qui avait eu son heure de gloire avant le premier conflit mondial, comme il peut s'adonner au goût plus moderne du néo-provençal, (les bâtiments des Tennis de l'Hôtel du Parc Impérial) ou de l'art-déco (dont le Palais de la Méditerranée est un bel exemple). Il construit le pavillon des Alpes-Maritimes à l'Exposition de Paris en 1925.

Steve Michel, « Un oublié de 1988 : Charles Dalmas », dans Mesclun numéro spécial : « 100 ans de la Côte d'Azur », janvier 1989, p. 29 à 32. 
Steve Michel, « A propos de l'architecte Charles Dalmas », dans Nice Historique, n° 3, juillet-septembre 1989, p. 102 à 109. 

Véronique THUIN


 

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