VILLENEUVE-LOUBET AMÉNAGEMENT - Entre Nice et Antibes, la reconquête de deux quartiers jugés « anarchiques » de Villeneuve Loubet, situés de part et d’autre de la voie ferrée avec au centre Marina Baie des Anges mobilise deux architectes urbanistes.
Les quartiers du Loubet, au bord de mer, et des Maurettes, le long de l’ex RN 7, à l’urbanisation décousue et au charme incertain changent progressivement de visage grâce aux architectes Jean-Michel Wilmotte et au cabinet Alain Philip. La commune accélère cette opération avec l’aide de la communauté d’agglomération. La ZAC du Loubet, au pied des pyramides de Marina Baie des Anges vers l’embouchure du Loup achève elle-aussi sa mutation. « Jean-Michel Wilmotte a conçu le plan de masse et une voirie repensée pour aérer le quartier », précise Richard Camou, maire et vice-président de la CASA. Plusieurs promoteurs (Kaufman and Broad, Nexity George V, HDL, Bouygues, Pierre et Vacances) livrent un ensemble de 400 logements en petits immeubles. « A près de 20 % conventionnés par l’État, qui s’adressent aux actifs afin de favoriser la mixité sociale. » L’opération trouvera son point final avec l’édification d’un casino sur un terrain de 6300 m? en bord de mer cédé par la ville. « Nous lancerons dès le 6 novembre la délégation de service public ». Le cahier des charges exige entre autres un parking en sous-sol de 250 places, dont 200 publiques. L’établissement n’occupera que le tiers du terrain pour laisser place à une esplanade de 20 mètres. « Il faudra ensuite achever la promenade piétonnière le long de la mer, entre le Loup et Marina. »
La reconquête du quartier des Maurettes, en bordure de RN7, ancienne zone industrielle devenue un non man’s land d’entrepôts, magasins et autres friches industrielles, débute de concert. «Le cabinet Alain Philip a redéfini son urbanisation ». Les surfaces commerciales devront revoir leur implantation et monter en gamme sur leurs activités. Le déplacement et l’extension d’ Intermarché-Bricomarché ou l’arrivée d’enseignes de qualité comme Bois et Chiffons, illustrent cette évolution. À l’arrière, le long d’une nouvelle voie, les friches cèderont la place à des immeubles de logements ou d’activités à belle valeur ajoutée. « Avec l’établissement public foncier régional, nous lançons les acquisitions, comme celle qui est en cours pour le terrain de l’entreprise Koni.» Le quartier est découpé en secteurs bien définis. Les réseaux sont rénovés, tout est fin prêt. Les terrains seront cédés à des opérateurs qui s’engagent sur leurs futures réalisations. « Nous souhaitons y retenir des actifs et des entreprises comme Studiel ou Siemens, déjà installées. ». La transformation urbaine se complète par un parc de stationnement de 300 places autour de la gare, qui doit dans l’avenir devenir pôle multimodal. Et progressivement, la friche littorale de Villeneuve-Loubet adopte une physionomie urbaine plus conforme à sa situation stratégique, à la charnière des agglomérations de Sophia Antipolis et de Nice.
Enfin…