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NICE Philippe Brassac Crédit Agricole Côte d'Azur Président du Comité local des banquesBANQUE CRÉDIT AGRICOLE - Conditions de financement : les banquiers sont rassurants.
Certifiant n’avoir rien changé aux conditions d’attribution des prêts, ils mettent en cause une moindre solvabilité de la clientèle et un effritement de la confiance inter-bancaire.

Agacés les banquiers ! Agacés qu’une sottise lancée par « Le Canard Enchaîné » la semaine passée sur la situation de la Caisse d’Epargne ait rencontré plus d’écho dans l’opinion que les communiqués des autorités financières.
Pour Philippe Brassac - directeur général du Crédit Agricole Côte d’Azur et président du Comité local des banques - qui vient de tenir son assemblée générale, cet épisode manifeste, de la part des journalistes, « la mauvaise connaissance des mécanismes bancaires ». Sans vouloir leur imputer une intention malveillante, « ceux qui ont manipulé les chiffres » ont confondu l’insuffisance de ressources en fonds propres pour respecter les ratios réglementaires, qui se corrige par une rectification des encours ou des actifs, et un déficit, préalable à une déroute possible. «Je crains, hélas, que le groupe soit en excellente santé ! ».
Agacés les banquiers, mais ne désespérant pas que l’opinion entende enfin raison et se rassure sur un sort qui reste enviable. Les banques sont en bonne santé. Même après avoir passé des provisions sur des actifs qui pourraient être affectés par la crise internationale, elles affichent toutes des résultats positifs. Elles continuent à prêter. Sur une durée annuelle arrêtée à la fin juillet, l’encours de crédit dans le département a augmenté de 12%…
Elles prêtent toujours aux particuliers pour l’acquisition de logement. « Je n’ai pas changé d’un iota les règles d’attribution d’un crédit, ni les conditions d’octroi, ni les règles de solvabilité. L’augmentation de la demande faiblit parce que l’économie décélère. » Et elles prêtent toujours aux entreprises, à moins que leurs conditions d’exploitation ne se soient aggravées, rendant plus difficile leur éligibilité aux critères d’attribution. Moins que d’une raréfaction de l’offre, il s’agirait d’une raréfaction de la demande solvable.
Il n’y a donc pas de « crédit crunch », à la différence des États-Unis où les banques deviennent effectivement insolvables. En France comme en Europe, il y a par contre, par le biais d’un sentiment de défiance venu des USA, une paralysie du marché inter-bancaire, c'est-à-dire du circuit de re-financement entre banques : celles ayant des excédents de collecte ne prêtant plus à celles qui sont plus portées sur l’emploi : Pour le moment, la mécanique n’est pas enrayée grâce aux injections de capitaux des banques centrales, mais une paralysie prolongée du marché interbancaire conduirait indiscutablement à un blocage des crédits.
Aussi les possibilités d’utiliser les ressources excédentaires du livret A et du livret de développement durable, en contrepartie d’une rémunération des banquiers, ont-elles été reçues par le monde bancaire comme une réponse à la fois concrète et symbolique à la crise de confiance qui touche le système.

Jacques Bruyas
La Tribune Côte d’Azur
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