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NICE L'ADN et les énigmes judicaires ADN ÉNIGMES JUDICAIRES - L’ADN pour résoudre les énigmes judicaires : pas si élémentaire que ça, mon cher Watson  !

De nombreuses énigmes judiciaires auraient été élucidées si les techniques scientifiques criminologiques avaient été aussi performantes qu’aujourd’hui. Dans un passé récent, si les recherches ADN - la biologie moléculaire, avaient été pratiquées, les investigations sur la disparition d’Agnès Leroux, l’assassinat de Ghislaine Marchal, du petit Gregory, la mort de Sophie Toscan du Plantier auraient suivi un autre cours. Certes, la science n’a pas réponse à tout en matière judiciaire. Un exemple saillant est fourni par l’affaire de l’assassinat de Ghislaine Marchal à Mougins près de Nice et Cannes. Son jardinier marocain, Omar Raddad avait été condamné en 1994 à 18 ans de prison pour homicide volontaire et gracié puis libéré après sept ans de détention. Ses avocats avaient saisi la cour de révision de la Cour de cassation afin qu’Omar Raddad soit rejugé.

La Cour de révision a décidé, en novembre 2002, qu'Omar Raddad ne le serait pas. La cour a suivi les réquisitions de l'avocat général, Laurent Davenas. Il avait estimé, le 17 octobre 2002, que les contre-expertises graphologiques réalisées par la défense n'étaient pas un élément nouveau susceptible d'entraîner la réouverture d'un procès. Il avait conclu que les expertises génétiques, mettant en évidence sur les inscriptions Omar m'a tuer" la présence d'un ADN différent de celui du jardinier étaient certes un élément nouveau, mais qu'elles n'étaient pas de nature à faire naître un doute sur la culpabilité, comme l'exige la loi. Pour La justice : Omar Raddad demeure coupable .

« Malheureusement, les tests ADN ne permettent pas toujours d'établir une preuve irréfutable.», confie au Point Me Olivier Proust, avocat au Barreau de Paris, co-auteur du livre Grandes erreurs judiciaires(Prat Éditions, 2006). Il précise cependant, qu’à l’heure actuelle, l'ADN apparaît comme l'un des moyens de preuve les plus sûrs. Et les progrès réalisés ces dernières années en matière d'expertise génétique ont certainement permis d'élucider un grand nombre d'énigmes .

Tel est le cas de l'affaire Caroline Dickinson, cette collégienne anglaise de 13 ans assassinée dans une auberge de jeunesse en 1996. Le juge Renaud Van Ruymbeke a ordonné une vaste analyse d'ADN sur des centaines d'hommes, ce qui a finalement permis, quelques mois plus tard, de retrouver le coupable

Les progrès de la recherche ADN permettront-ils d’élucider le mystère de l’affaire Grégory ? La question est posée depuis que le 9 juillet le procureur général de la cour d’appel de Dijon a requis la réouverture de l’enquête sur l’assassinat du petit Grégory Villemin. Le 16 octobre 1984, le corps de cet enfant de quatre ans avait été retrouvé, pieds et poings liés, dans la Vologne. Dès le lendemain du meurtre, les parents avaient reçu une lettre anonyme: "Ton fils est mort. Je me suis vengé".

Il faudra attendre l’automne pour savoir si la chambre d’instruction de la cour d’appel de Dijon suivra ou non les réquisitions du parquet général en se prononçant sur la réouverture du dossier. C’est en s’appuyant sur les importants progrès des recherches que les parents du petit Grégory ont demandé la réouverture de la procédure close en 2001. Le 14 juin 2000, l’enquête avait déjà été rouverte pour permettre des recherches d’ADN sur un demi-timbre apposé sur une lettre du «corbeau» de 1983. Les experts avaient alors déclaré l’ADN inexploitable.

L’espoir aujourd’hui est de repérer d’éventuelles traces d’ADN sur les cordelettes qui liaient l’enfant et les vêtements qu’il portait, ainsi que sur une seringue découverte sur les bords de la Vologne et enfin les courriers envoyés par le ou les «corbeaux» aux grands-parents et aux parents de Grégory.. Toutefois, a souligné le procureur général M. Beney les chances d'obtenir de l'ADN exploitable sont "très aléatoires" tout comme celles d'identifier leur éventuel propriétaire.

Une autre affaire implique des recherches ADN plusieurs années après les faits : l’enquête sur la mort de Sophie Toscan du Plantier. L’épouse du producteur Daniel Toscan du Plantier a été tuée en 1996 en Irlande. Le 1er juillet, sa dépouille a été exhumée du cimetière de Cambrai en Lozère afin de rechercher d’éventuelles empreintes génétiques. Le meurtre, près de sa maison dans le sud-ouest de l’Irlande, de l’épouse de l’ancien patron de Gaumont, aujourd’hui décédé, n’a jamais été élucidé.

Paul Barelli

Le Petit Niçois

 

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