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NICE 1er mai Les Francais ont mal à leur retraite RETRAITE 1ER MAI - A l’occasion de la Fête du travail du 1er mai à NICE, comme dans beaucoup de villes de France, dont Paris, la mobilisation syndicale a lieu en faveur du pouvoir d’achat, des salaires et de l’emploi mais cette année surtout contre les mesures sur les retraites annoncées par le gouvernement. Les Français ont mal à leur retraite. Ne touchez pas à nos retraites ! Les Français sont inquiets dès lors qu’une réforme vient bousculer leurs habitudes. Faut-il ou non repousser l'âge de départ à la retraite ? Faut-il allonger la durée de cotisation à 41 ans ? (contre 40 actuellement comme le prévoit le gouvernement Fillon dans le plan de sauvetage des retraites qu’il a présenté lundi aux syndicats. Les Français, eux, restent visiblement encore très partagés sur la dite réforme. Selon un sondage CSA "Le Parisien" et "Aujourd'hui en France", 48 % sont contre la réforme des retraites. Et 46 % y sont favorables. Une très légère majorité des Français s'oppose à l'allongement de la durée de cotisation à 41 ans, selon un sondage CSA. Les positions sont beaucoup plus tranchées dans certaines classes d'âge. Ainsi, les jeunes de moins de 30 ans sont majoritairement opposés (53%) à la réforme, comme les 40-49 ans (54%) et des 50-64 ans (51%) qui vont subir les premiers, les effets de la réforme de cotisation comme les travailleurs indépendants (72%).Ce sondage -réalisé le 25 avril auprès de 1000 personnes, est symptomatique. De la difficulté, notamment, de réformer dans un domaine sensible. Pourtant le problème du financement des retraites s’avère incontournable. Comme prévu par la loi Fillon de 2003, le gouvernement entend donc porter de 40 à 41 ans d'ici à 2012 la durée de cotisations nécessaires pour bénéficier d'une retraite à taux plein. Sans ces mesures "le déficit des retraites atteindra, en 2012, 11 milliards d'euros pour la seule année 2012 (...) Si nous ne faisons rien, une retraite sur dix ne sera pas financée" à cette date-là, a déclaré le ministre, Xavier Bertrand, à l'issue de ces rencontres avec syndicats et patronat. Avec la génération du "baby-boom", le nombre de retraités est passé de 500 000 par an au début de la décennie à 750 000 en 2007 et 2008. Le défi est majeur. Le maintien du système de retraite repose dans l’hexagone sur la solidarité et la répartition entre actif et retraité plutôt que sur la capitalisation. L’espérance de vie augmentant, 30 % de la population française aura plus de 65 ans en 2050 contre 18 % en 2010. Il faudra, dès lors financer les retraites plus nombreuses et plus longues. Tous les pays européens sont confrontés à cette problématique. En raison de l'augmentation de l'espérance de vie et de la démographie, la plupart de nos voisins ont reculé l'âge légal de la retraite à 65, voire 67 ans. Ces réformes ne vont pas de soi. Comme le note un dossier de l'Institut de recherches économiques et sociales (Chroniques internationales, novembre 2007), cité par Le Monde, la plupart des salariés interrogés préféreraient cotiser davantage. Pourtant, dans la plupart des pays, ce sont les deux autres paramètres qui sont privilégiés : la durée de cotisation et la réduction des prestations. Le gouvernement et les syndicats sont d'accord sur un point : il faut maintenir les seniors au travail plus longtemps. Reste désormais à trouver la méthode pour y parvenir. En cause, la frilosité des entreprises à s'attacher les services des quinquagénaires. La réforme Fillon de 2003 prévoyait l'allongement de la durée de cotisation, permettant au gouvernement d'y renoncer ou de la moduler en cas d'éléments nouveaux. C'est ce que réclament aujourd'hui les syndicats. Ils estiment que l'emploi des seniors n'a pas progressé depuis cinq ans et que l'allongement de la durée de cotisation n'aboutirait qu'à diminuer le niveau futur des retraites.  Face à la grogne, le gouvernement a tenté l’apaisement en proposant des incitations futures à l'emploi des seniors et une hausse des pensions au 1er septembre 2008. Les retraités attendent avec impatience la revalorisation de leurs pensions, après celle de 1,1 % seulement intervenue au 1er janvier. Ils seront également très attentifs aux explications sur les modalités de la hausse de 5 % du minimum vieillesse annoncée en 2008. Une chose est sure : nos voisins ont tous décidé des réformes relevant l'âge de la retraite à 65 ans ou au-delà, qui s'appliqueront de façon progressive ; le terme n'aura ainsi pas lieu avant 2029 en Allemagne. Comme le souligne Les Echos, les perspectives financières du Conseil d'orientation des retraites (COR) prévoient qu'une durée de cotisation à 41 ans ne suffira pas, et que 42 ans non plus d'ailleurs. Un scénario risque de devenir une réalité : les français pourraient être contraints, dans les années à venir, de travailler plus longtemps.

Paul Barelli
Le Petit Niçois
 

 

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