CIMENTIER PORQUEROLLES VAUZELLE - L’échouage, le 1er avril vers 00h30, du cimentier maltais Natissa qui effectuait la liaison Nice Lyon avec à son bord 1.400 tonnes de ciment, sur des rochers au sud-est de l'île de Porquerolles (Var), a provoqué on l’imagine beaucoup d’émotions et de réactions concernant ce sanctuaire magnifique et en principe totalement protégé. Examinée par une équipe du groupement de plongeurs démineurs de la Méditerranée la coque du Natissa, qui s’est fiché sur une longueur de trois mètres dans la roche, est abrasée mais pas rompue. La société d'assistance maritime privée « la Smit » dépêchée par l'armateur, espère renflouer le navire sans avoir à le vider de son contenu, ce qui serait une opération relativement longue et complexe. La préfecture maritime qui a dépêché sur place la vedette de gendarmerie maritime Argens et les remorqueurs Abeille Flandre et Ailette craint cependant une pollution aux hydro carbures, une inondation d'un local isolé du reste du vraquier ayant été constatée. Si la météo se maintient, l'intégrité du bâtiment n'est pas menacée mais il faut trouver rapidement la bonne solution. Les 7 membres d'équipage, dont aucun n’a été blessé, sont toujours à bord.  Dernière minute - La préfecture maritime de la Méditerranée à Toulon a annoncé l'entrée en Rade, en ce début d’après midi, de Natissia le vraquier de 81 mètres de long, qui a été ce matin 2 avril vers 8h30 déséchoué par le remorqueur de haute mer Abeille Flandre, sans provoquer de pollution.   Voici la réaction de Michel Vauzelle, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui a fait part de sa vive inquiétude quant aux risques de pollution, notamment par les hydrocarbures, qui menacent quotidiennement le littoral méditerranéen. S’il tient à témoigner toute sa confiance aux autorités maritimes pour éviter que cet accident ne se transforme en pollution, le Président de la Région rappelle cependant l’urgente nécessité de mettre en œuvre les moyens adaptés à la préservation de nos côtes.
« Ce qui ressemble pour l’instant à un « avertissement sans frais » nous rappelle que chaque jour, deux cent cinquante navires et notamment des pétroliers et des chimiquiers croisent au large de nos côtes, transportant trois cent soixante millions de tonnes d'hydrocarbures. La Région PACA consacre plusieurs millions d’euros à la protection des espaces naturels littoraux, tout comme elle encourage, depuis 2002, la mise en place de plans infra-polmar pour permettre aux communes littorales de faire face aux pollutions de faible ampleur ».  Face aux conséquences dramatiques qu’aurait une pollution de grande ampleur, tant pour notre environnement que pour notre économie maritime et touristique, Michel Vauzelle rappelle l’urgence de faire aboutir les discussions en cours sur le troisième volet de la politique européenne pour la sécurité maritime (« Paquet Erika 3 »), toujours en négociation entre la Commission Européenne et les États. Celui-ci doit en effet permettre la réduction des accidents grâce à une amélioration du suivi du trafic, à un renforcement des contrôles et à une plus grande responsabilisation des acteurs du trafic maritime.  « A l’heure où l’avenir de la Méditerranée est en discussion, il est important que l’ensemble des pays riverains mettent en œuvre une politique maritime concertée qui nous prémunissent efficacement contre de telles catastrophes » précise Michel Vauzelle.