NICE ÉCOLE DE SAGES FEMMES - Logée depuis quatre années dans des préfabriqués, type «Algeco», au bord de la route de Grenoble, dans la cour du lycée de la Providence, l'école de sages-femmes de Nice enseigne à 125 étudiants ( dont 11 garçons !) comment donner la vie. Révolté par les conditions imposées aux étudiants dont le cursus est difficile ( obligatoirement classés dans les 300 premiers d’une 1ere année de médecine, ils doivent ensuite suivre quatre années d’école), dans une profession où les besoins sont impérieux, Patrick Allemand, premier vice-président de la Région, qui était accompagné de Pascale Gérard, conseillère régionale déléguée à la formation continue et professionnelle, a lancé hier un véritable ultimatum au directeur général du CHU de Nice et au doyen de la faculté de médecine afin que dans les trois mois une solution soit trouvée au relogement de l'école de sages-femmes de Nice.

 Pas de bibliothèque, pas de salles d’informatique, pas de salles de travaux pratiques, pas de réfectoire (les étudiants mangent dehors, qu’importe le temps), des travaux pratiques comme le lavage des mains, geste essentiel en obstétrique, se font dans les toilettes du Lycée de la Providence (!), la situation exposée est sidérante quant on songe aux bonnes intentions du Plan périnatalité.

 Patrick Allemand qui avait invité la presse à la grande surprise de la directrice de l'établissement et des représentants du CHU, pouvait à juste titre s’étonner et déclarer : « Je ne comprends pas ? La Région PACA finance à hauteur de 1,3 million d'euros cette école de sages-femmes de Nice, pour des conditions d'hébergement et d'enseignement qui sont proprement inadmissibles et inacceptables », et d’ajouter « Je vais interpeller le doyen de la faculté de médecine de Nice et le directeur général du CHU pour trouver une solution de relogement dans une structure publique, dans un délai de trois mois. Passé ce délai, si le public ne peut pas faire face, nous nous tournerons vers le privé ».

Un comble pour un socialiste.