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NICE Riviera Côte d'Azur Vidéosurveillance jusqu'où ne pas allerSÉCURITÉ VIDÉO SURVEILLANCE - Le développement de la vidéo surveillance dans les villes menace-t-il les libertés individuelles ? Risquons-nous d’être filmés dans nos moindres faits ? Nice et la Riviera Côte d’Azur figurent parmi les premières régions équipées de caméras de surveillance. Les urgences de l’hôpital Saint Roch sont sous l’œil de huit caméras. Le carrefour, à l’Ariane de la route de Turin et du pont Garigliano où sévissent les voleurs à la portière est filmé : ce qui a contribué à la diminution sensible de ce fléau. Les exemples foisonnent accréditant le caractère dissuasif des caméras. La ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a indiqué, au Monde, qu'elle "compte tripler le nombre de caméras de vidéosurveillance" en France "d'ici fin 2009"." C’est une nécessité face au terrorisme et un atout contre l'insécurité", déclare-t-elle. "Je veux la développer ». il y a 300.000 caméras de sécurité en France. Selon Michèle Alliot-Marie, "l'opinion publique est prête" aujourd'hui à accepter une généralisation de ces systèmes, y compris le projet de recourir aux drones pour prévenir les violences urbaines dans les banlieues.Il s’agit du projet Elsa, Engin léger pour la surveillance aérienne, un tout petit drone, de 1 mètre de large et 60 centimètres de long, muni d’une caméra qui pourrait équiper, à terme la police pour surveiller à distance les villes. Le drone permettra à des policiers, s’ils sont appelés pour un incendie de voiture, de vérifier s’il y a bien un incendie ou si, au contraire c’est un guet-apens. L’usage de drone est prévu au dessus du Royaume Uni d’ici la fin de la décennie. En Belgique, la police de Bruxelles a testé en juin un drone silencieux. En Israël les autorités utilisent les drones comme un moyen de surveillance mais également comme une arme militaire.« La France n’est pas en état de guerre » s’insurge Daniel Goldberg. Le député PS de la 3e circonscription de Seine-Saint-Denis, s’inquiète de l’usage de ces drones : « cet engin doit être utilisé avec une autorisation préfectorale limitée dans le temps. Toute image enregistrée est une atteinte à la liberté des individus. Se pose donc la question du contrôle de ces images. Qui a le droit de regard et à quel moment envoyons nous ce type de dispositif ? »L’usage des drones s’inscrit dans le cadre des limites de la surveillance par caméras. En France, elle est insuffisamment contrôlée par des organismes de régulation. Dans le domaine de la protection des données personnelles, la CNIL Commission informatique et liberté joue un rôle privilégié. L’image d’une personne, comme son visage appartiennent à la catégorie des informations permettant d’identifier des personnes physiques c’est pourquoi il est interdit d’enregistrer les images des entrées et de l’intérieur des immeubles d’habitation. Dans son rapport 2007, la Cnil lance "une alerte à la société de surveillance" qui menace "la protection des données et nos libertés".Le président de la commission, Alex Türk, s'inquiète ainsi de l'innovation technologique, "à la fois porteuse de progrès et de dangers". Selon lui, "les individus sont peu conscients des risques qu'elle comporte. Ils ne se préoccupent guère de la surveillance de leurs déplacements, de l'analyse de leurs comportements, de leurs relations ".Premières visées par le rapport : les caméras de vidéo surveillance. Entre 2005 et 2006, le nombre de déclarations de mise en place de tels systèmes a été multiplié par trois. Et c'est sans parler des techniques utilisées qui se perfectionnent, justifiées pour un certain nombre d'entre elles par des législations anti-terroristes. Alex Türk, dans un entretien à La Croix, s'il ne se déclare pas contre la vidéosurveillance, demande des moyens supplémentaires pour en assurer le contrôle.En matière de lutte contre la délinquance, cette technique n’est pas le remède miracle. C’est un outil efficace de dissuasion en complément d’un vaste dispositif sécuritaire. Rien ne peut se substituer à la présence sur le terrain de policiers. Accorder trop de crédit à la vidéo surveillance c’est verser dans une dérive similaire à celle qu’ont subi les services secrets américains, avant le 11 septembre. Ils ont accordé trop d’importance au renseignement électronique au détriment du renseignement humain. On sait par quoi cela s’est traduit.Paul BarelliBillet du Petit Niçois

 

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