NICE : LOU SOURGENTIN MISE SUR LE CASINO MUNICIPALLe numéro 174 de la revue culturelle bilingue niçoise Lou Sourgentin vient de paraître en kiosque. La rédacion a choisi, ce trimestre, d'entretetenir ses lecteurs du vieux Casino Municipal de Nice, La Féniera comme on le nomma sarcastiquement dès sa construction en 1884. Il en est souvent ainsi, - pour ne pas dire toujours,- : la population s’oppose aux grands projets de constructions nouvelles. Ce n’est pas spécialement le fait des Niçois. La Tour Eiffel, née en 1889, comme le Casino Municipal de Nice, né en 1884, ont subi critiques, sarcasmes, pétitions, manifestations. Un argument majeur s’est même retrouvé contre les deux constructions : « architecture en discordance avec l’environnement immédiat. ». Là s’arrête la comparaison, les deux destins se séparant à la mort du Casino Municipal en 1979, alors qu'à Paris, la Tour Eiffel est toujours vivante et triomphante.
Et les lamentations ont commencé dans la bonne ville de Nice, une forte dose de nostalgie faisant pleurer le peuple aux souvenirs de Mistinguett, des Redoutes, de l’Othello de Verdi, de la roulette et du Café Monnot mêlés dans un pêle-mêle larmoyant.
Ne soyons pas trop sévère pour les Niçois. Qu’auraient dit et fait les Parisiens si la Tour Eiffel avait été détruite ? On peut affirmer qu’ils seraient demeurés inconsolables.
Heureusement pour les Niçois, les larmes furent vite séchées et les regrets éteints par une question préoccupante : « Que mettre à la place de feu le Casino Municipal ? », tant il est vrai que les yeux tournés vers l’avenir atténuent les chagrins du présent. La réponse fut « RIEN » à la satisfaction de la grande majorité.

Aussi le Casino Municipal entra-t-il bien vite dans l’oubli… Nous ne sommes pas éloignés de penser que la population de Nice fut et demeure bien ingrate… Bien sûr, il empêchait le regard de découvrir une magnifique perspective ; de plus il était bien malade, menaçant de s’effondrer dans le Paillon… Mais être soulagé par sa mort est une attitude que Lou Sourgentin n’adoptera pas. Que ce numéro rende un hommage ému à ce bon vieux mort de quatre-vingt-quinze ans, témoin muet de tant de fêtes, de tant d’événements au cœur de la ville de Nice.

Au sommaire du numéro 174

Colère, regrets et soulagement, Raoul NATHIEZ
Sous le Casino, le gué, Jacques DALMASSO
Ancêtres pour un Casino, Roger ROCCA
« L’horreur sur le Paillon », Jean-Michel BESSI
Quarante ans avant le Casino, Jean-Michel BESSI
Note d’esthétique, Luc F. THEVENON
Un rôle artistique et musical, Roger ISNARD
Petits échos des grandes « Premières », Jean-Michel BESSI
Des Présidents aux banquets du Casino, Jean-Michel BESSI
Quand la musique dort, Gé ALBARELLI
L’Opéra au Casino, Antoinette NATIVEL-GALLI
La café Monnot, Jo GASPARETTI
La brigade du café du Casino, Jacques DALMASSO
Calèna au Casinò, Roger ROCCA
Souvenirs d’un projectionniste, Gaston PONS
Le roi des croupiers devenu moine, Jacques DALMASSO
Jazz à la Fenièra, Roger ROCCA
Une place, deux manifestations, Raoul NATHIEZ
La Gare des Autobus, lou car dóu 45, Jacques DALMASSO
Moussù Daniel, Raoul NATHIEZ
Jeux d’argent, Gérard CHANUT
L’exposition de cartes postales de 1899, Jo GASPARETTI
Sepulcre d’un mounde finit, Gé ALBARELLI
J’ai travaillé à la démolition du Casino, Jean PALDACCI

Lou bambin rescaufat, Félicité BARNOIN-SALOMON
Conte de la chouette, Hélène GALLI
Camp de migration des oiseaux de La Revère, Gé ALBARELLI
La vigna de la couòla, Jacques DALMASSO
San Rouman de Bellet, Laurent TERESE
Bains de Noël, Gé ALBARELLI

Belicre, de Christiane BAILET, Raoul NATHIEZ et Michèle ROSSO
Mastegada, par Raoul NATHIEZ : « Farcement, farci et farçon » ;
« Lou girou de la tarta », de Liliane DOTTA-MIGLIORE
Lu mots crosats, da Reinat TOSCANO
Batre-couòr, de Raoul NATHIEZ : « Carretoun »
Locutions niçoises, de Roger GASIGLIA : « Pehoui revengut »
Aigre-dous, de Raoul NATHIEZ
Caminada, de Gé ALBARELLI : « La pouncha de Sant’Ospici »
Rencontre par Jean-Louis MEYTRAL : « L’écureuil roux »
Villages d’ici, de Robert BISTOLFI : « Roubion »
Expositions, par Hélène GALLI : « Véronique Chomienne »
Pais gavouòt, d’Albert BAILET : « Li bouscant de la Vesubìa »
Echos et Courrier, sélectionné par R. NATHIEZ.

Lou Sourgentin
65 route de Turin
06300 NICE
Tél : 04 93 56 86 64
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site internet : http://www.sourgentin.org
Prix de vente au numéro : 6 euro
Abbonnement annuel (5 numéros) : 28,50 euro - 2 ans (10 numéros) : 54 euro